20th Century Fox : un studio qui mise sur la distribution à l'international

20th Century Fox : un studio qui mise sur la distribution à l'international

À plus de 75 ans, le studio 20th Century Fox donne l'impression d'un contrôle et d'une réussite absolus.

Temps de lecture : 11 min

2010 a vu Twentieth Century Fox fêter en fanfare ses 75 ans, avec force campagnes marketing autour des ressorties en DVDs des films qui ont fait les heures glorieuses du studio.  C’est en 1915 que William Fox a créé sa chaîne de cinémas, Fox Film, qu'il a ensuite fusionnée avec Twentieth Century Pictures, une société de production de films fondée par Darryl F. Zanuck, Joseph Schenck, Raymond Griffith et William Goetz. En 1935, le résultat en fut l'accolade des deux noms, Twentieth Century Fox. Si La Mélodie du Bonheur fut l'un des premiers grands succès de tous les temps, le film ne préserve pourtant pas la société d'une guerre de pouvoir familial, et de changements de direction incessants, alors même que la télévision gagne du terrain et que les salles de cinéma, un des cœurs d'activité du studio, se désemplissent. Pour être en phase avec son temps, à l'époque bénie du premier Star Wars, Twentieth Century Fox commence une stratégie de diversification afin de ne plus dépendre drastiquement des revenus générés par les films avec, entre autres, les investissements dans Coca-Cola et la station de ski Aspen. L'achat soudain et brutal du studio par deux financiers, Marvin Davis et Marc Rich, sera de courte durée, le duo s'étant évadé des États-Unis pour fraude fiscale. C'est là qu'intervient News Corporation, le groupe media australien dirigé par Rupert Murdoch, en rachetant Twentieth Century Fox en 1985.

 
Exemple parfait d'intégration verticale, News Corporation a toutes les cordes à son arc pour parfaire son omniprésence, à travers ses journaux, ses chaînes de télévision par le câble et le satellite, et Twentieth Century Fox qui produit aussi bien des émissions pour la télévision que des films pour le cinéma. D'ailleurs, le cinéma représente 20 à 23 % du chiffre d'affaires consolidé du groupe chaque année, Avatar ou non... Pourtant, le studio est seulement quatrième en part de marché distributeur sur le territoire américain, derrière Warner Bros, Paramount et Walt Disney. Le studio fait des bénéfices sur des films calibrés, même si la filiale de films indépendants, Fox Searchlight, est l’arbre qui cache la forêt en termes d’image de marque. Car Twentieth Century Fox se définit avant tout par son pragmatisme financier et son son positionnement en tant que distributeur de films.

Une place de choix dans le groupe News Corporation ?

Désormais détenu depuis 25 ans par Newscorp, le studio Twentieth Century Fox apparaît bravant vents et marées aux yeux de l'industrie. Le groupe media se définit principalement par sa volonté d'interactivité, à travers la presse, les chaînes de télévision, Internet : il simplifie la promotion des films Fox, ainsi que leur programmation pour les différentes fenêtres d'exploitation. En 2010, le chiffre d'affaires de Twentieth Century Fox est passé à 7 631 millions de dollars, gagnant 29 % par rapport à 2009 ; quant au résultat d'exploitation, il a pratiquement doublé avec 1 349 millions de dollars en 2010 contre 848 millions de dollars en 2009. Si le film Avatar de James Cameron, succès qui a généré 2,7 milliards de dollars de recettes mondiales, y est sûrement pour quelque chose, il est à noter que le résultat d'exploitation de Twentieth Century Fox se maintient toujours autour du milliard de dollars, comptant ainsi véritablement dans la santé financière de News Corporation. Le profit, s’il est généré par les entrées en salles en premier lieu, provient ensuite en majeure partie des diffusions télévisées. Malgré cet équilibre, le studio n'est que quatrième en part de marché distributeur. Pourtant, si l'on regarde davantage la rentabilité globale, Twentieth Century Fox a sorti 19 films en 2010 pour un total de 1,4 milliard de dollars (environ 72 millions de dollars par film) par rapport à Warner Bros, premier en part de marché, qui a sorti 32 films pour un total de 1,8 milliard de dollars (environ 58 millions de dollars par film). Et si on regarde les chiffres d’encore plus près, Avatar a engrangé 352 millions en 2009 et 408 millions en 2010 : l'année 2010 n'a vu aucun film Twentieth Century Fox atteindre les 100 millions au box office (Date Night arrive péniblement à 98 millions), l'année 2009 a été plutôt une réussite avec quatre films qui dépassent les 150 millions, quatre films qui sont, sans étonnement, des franchises maison comme Ice Age, Alvin and the Chipmunks, X-Men et Night at the Museum. Ces cinq films, avec la partie Avatar sur 2009, représentent 75 % du chiffre d'affaires annuel sur vingt-deux sorties. Ainsi, les dix sept autres films sont soit de mauvais choix d’investissement, soit des films qui n’ont finalement pas été mis en avant en termes marketing. Quant à Fox Searchlight, elle figure à la neuvième position, avec 1,53 % de parts de marché, 10 films sortis et un total de 160 millions de dollars engrangés, une goutte d'eau financière pour Fox, mais une image positive.

 
La période News Corporation a vu des aléas dans la direction. Rupert Murdoch a nommé en 1987 le mogul des médias, précédemment chez Paramount, Barry Diller, qui a pourtant laissé de côté le cinéma pour davantage développer les contenus télévisés de Twentieth Century Fox. Puis, pour la première fois, un réalisateur, Joe Roth, est nommé à la tête du studio : en 1991, il permet au studio de gagner la première part de marché distributeur, en mettant en production les scénarios qui ont été refusés par les autres, comme le premier dessin animé du studio Anastasia. Parti en 1992 pour devenir un producteur indépendant pour Walt Disney, il est remplacé par Bill Mechanic, qui a des relations tendues avec Murdoch pour les prises de décision afférentes aux films – l’actionnaire annula lui-même la mise en production du film de Steven Seagal. Titanic est l'illustration la plus flagrante du manque de confiance accordé  à Mechanic qui avait porté le film avec James Cameron : juste avant la sortie, Murdoch a fait vendre les droits de distribution américaine à Paramount pour quelques soixante millions de dollars, alors que le film en a rapporté six cent millions sur le seul territoire américain (1,8 milliards au niveau mondial). Heureusement le studio avait gardé le reste des droits mondiaux. Enfin, Peter Chernin, venu de la division télévision de Fox, lisse le jeu, en appliquant au plus près les consignes de Rupert Murdoch. En 2000, sont nommés à la tête du studio deux cadres, Jim Gianopulos, chez Fox depuis 1994 à la division internationale, et Tom Rothman, qui dirigeait Fox Searchlight depuis sa création, également en 1994. Cela fait donc plus de dix ans que le duo est aux commandes. S'ils sont souvent nommés parmi les puissants de l'industrie américaine, ils ne font pourtant pas l'unanimité du côté des réalisateurs et des producteurs. Twentieth Century Fox n'est pas tant un partenaire de production, qu'un distributeur de films.

Un distributeur de films

Twentieth Century Fox se répartit entre la télévision, le cinéma, et les studios de tournage. Dans la mesure où la programmation des chaînes du câble, FOX et STAR principalement, représente plus de la moitié du résultat d'exploitation de News Corporation, et qu'elles sont diffusées dans le monde entier, les émissions de télé réalité telles le succès mondial American Idol ou les séries télévisées comme 24 ou plus récemment Glee, sont une manne pour le groupe. Pour autant, le côté cinématographique n'est pas négligé. Twentieth Century Fox avait créé Fox Animation en 1997, mais au vu des échecs commerciaux, l'a fermé en 2000, en misant sur Blue Sky Studios que le groupe avait racheté en 1997. Le studio d'animation est en effet le créateur de L'âge de glace, une des franchises maison. Pourtant en novembre 2009, Fox Animation renaît de ses cendres avec la sortie de Fantastic Mr. Fox, le premier film d'animation du réalisateur Wes Anderson.

 
Le studio passe des accords de distribution avec des producteurs indépendants dont New Regency, la société de production de Fantastic Mr. Fox, Alvin et les Chipmunks ou Knight and Day, et dont News Corporation détient désormais 20 % d'actions. Et pour maintenir ces accords, Twentieth Century Fox se fait financer, depuis 2005, par le fonds de couverture Dune Capital Management (hedge fund en anglais, ce sont des fonds d'investissement à risque) habituellement pour deux à trois ans, et cette fois-ci à hauteur de 35 % de ses coûts de production ; le dernier accord faisait figurer un montant de 500 millions de dollars, qui est finalement rapidement utilisé dans le cas de la production d'Avatar. Ainsi, le financement des films se fonde sur de la dette, sur les projections d'entrées dans les cinémas des films et enfin sur des estimations de revenus publicitaires sur les chaînes de télévision. Les autres producteurs avec lesquels le studio travaille ont des contrats non exclusifs qui leur permettent de développer des projets dans plusieurs studios en même temps : par exemple, Unstoppable et The A-Team ont été distribués par Twentieth Century Fox, alors que American Gangster et Gladiator par Universal, tous ces films produits par Scott Free Productions, détenue par les bien nommés Tony et Ridley. Le studio continue de développer ses franchises avec des réussites financières variées, et des réactions publiques plus que contrastées, comme sur les cinq dernières années : Die Hard 4 (380 millions de dollars de recettes mondiales pour un budget de 110 millions), X-Men Origins : Wolverine (370 millions de dollars pour un budget de 150 millions), Alien vs. Predator (172 millions de dollars pour un budget de 60 millions). Ces trois exemples illustrent à propos la manière dont Twentieth Century Fox investit : la nécessité des films – produits à la résonance mondiale et aux budgets colossaux que le territoire américain ne serait pas à même de rentabiliser. À souligner également, en 2010, les premiers pas de Twentieth Century Fox en Chine et en Inde à travers FoX Intl. Prods., appelée Fox Star dans les deux pays, dans le but de produire et distribuer des films pour le marché local ; également l’acquisition de 9% de parts dans Rotana, l’empire média du prince Walid Ibn Talal, opérant au Moyen Orient et en Afrique du Nord, pour un montant de 70 millions de dollars(1). Il est également à souligner que le prince, par l'intermédiaire de sa société Kingdom Holding Co. a investi 3 milliards de dollars dans News Corporation : après Rupert Murdoch, il est donc le deuxième actionnaire du groupe. L’idée du studio est d’être présent mondialement, et de conquérir le maximum de territoires, dans un premier temps par les films de Twentieth Century Fox, et dans un deuxième, par des produits qui seront donc considérés comme locaux au vu des implantations du studio.

Twentieth Century Fox, à l'instar d'autres studios, a établi sa tête chercheuse de films indépendants, Fox Searchlight, en 1994. À l'époque des succès de la société Miramax établie par les frères Weinstein, de nombreux studios se sont également positionnés sur ce genre de films (comme ceux de Quentin Tarantino par exemple), pensant à une rentabilité facile. Aujourd'hui, après la crise de 2008 qui a vu la fermeture de la majorité de ces filiales, existent encore Focus Features chez Universal, Sony Pictures Classics chez Sony et New Line Cinema chez Warner Bros(2). C'est d'ailleurs en 2008 que Fox Searchlight a sauvé d'une sortie directement en vidéo par Warner Bros un film qui est quasiment devenu un blockbuster, Slumdog Millionnaire... Le principe originel à la création de cette filiale était de parier sur des films anglais indépendants, le plus souvent des comédies dramatiques ou films d'horreur, et également des films en langue non anglaise. Les premiers succès sont arrivés rapidement avec The Full Monty, Looking for Richard, Juno, Little Miss Sunshine, et plus récemment Slumdog Millionnaire et 127 heures de Danny Boyle, The Wrestler et Black Swan de Darren Aronofsky. Ce sont pour la plupart des succès critiques, qui n'égalent pas les succès commerciaux du studio mère. Fox Searchlight distribue les films achetés lors de festivals ou provenant d'accords de développement, comme celui qui courait jusque récemment avec la société anglaise DNA Films, avec laquelle une joint venture (c'est une société détenue à 50/50 par un nombre limité d'associés) avait été créée pour un montant de 50 millions de dollars afin de produire des films anglais pour une distribution mondiale (dont 25 millions provenaient du Arts Council England). Ils ont ainsi produit les succès suivants : The Last King of Scotland, Notes on a Scandal, Sunshine et 28 Weeks Later. Mais DNA vient de conclure un accord avec le vendeur international IM Global, dans lequel le groupe indien Reliance vient récemment d'investir. Pour pallier cette absence de contenus en langue anglaise, Fox Searchlight vient de conclure un accord avec Ingenious Media : l'établissement de crédit, qui gère dix milliards de dollars entre ses différents fonds, fournit au studio 14 millions de dollars tous les ans, sur un accord global d'une trentaine de films à des budgets inférieurs à quinze millions de dollars. Ingenious Media peut investir jusqu'à 30 % du budget par film en equity (investissement en cash), en contrepartie duquel Fox Searchlight garantira la distribution du film sur le territoire nord-américain, ce qui est un avantage de taille pour un film indépendant au vu de la désertification des distributeurs indépendants américains (contrairement au marché de la vidéo). À noter, Ingenious Media avait conjointement investi avec Dune Capital Management 60 % du budget d'Avatar. Ainsi, Fox Searchlight permet de donner le prestige nécessaire à Twentieth Century Fox, pour un coût modéré.
 
Les DVDs représentent en effet toujours un chiffre d’affaires important, via la structure Twentieth Century Fox Home Entertainment. Sur le marché américain, elle distribue 740 films et plus de 275 en hors-film (télévision, émissions) par an. À l’international, les sorties tournent autour de 690 films et de 160 en hors-film. Depuis 2007, les DVDs sont sortis avec la technologie Blu-Ray. Si la série phare The Simpsons fait partie des DVDs qui se vendent le mieux dans la filiale, cette dernière peut également compter sur l’ensemble des séries acquises (de How I met your mother à Ally McBeal en passant par 24 heures chrono) et franchises maison (la trilogie Star Wars reste le numéro 1 des ventes). Ainsi, à comparer la vingtaine de sorties en salles, contre le millier en DVDs, Twentieth Century Fox se positionne non pas seulement comme un distributeur de films, mais de remplisseur de rayons de DVDs.
 
Comme le résumait de façon pertinente un des cadres de la Warner Bros., Richard Fox, « The studios are basically distributors, banks and owners of intellectual copyrights » (les studios sont, en gros, des distributeurs, des banques, et les propriétaires des droits d’auteur)(3).

Une stratégie de média global

Par sa présence dans le groupe News Corporation, Twentieth Century Fox bénéficie d'une puissance de frappe mondiale. En effet, une des spécificités du studio est son efficacité de distribution : des filiales ont été établies dans dix huit pays (hors États-Unis et Canada), qui distribuent les films Twentieth Century Fox ou ceux d'autres distributeurs qui sous-traitent avec eux. En 2009, le groupe Pathé avait passé un accord avec Warner Bros. pour la distribution en salle et Twentieth Century Fox pour la distribution vidéo ; en 2011, Twentieth Century Fox en a repris l'entière distribution. On dénombre onze pays en Europe (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, France, Italie, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède, Suisse), quatre en Asie et Océanie (Corée du Sud, Japon, Taiwan, Nouvelle Zélande – à noter que si Fox Australia existe, ce sont des studios de tournage, mais il n'y a pas de société de distribution en Australie), et la majorité des pays d'Amérique Latine (dix-sept au total). Les efforts sont donc combinés sur des sorties à l'échelle mondiale, comme Les Chroniques du Monde de Narnia ou Avatar. Un des reproches qui revient souvent dans la presse à propos du studio est sa propension à tout dépenser dans le marketing, plutôt que dans le développement ou la production. Ce qui contribue à l'idée selon laquelle le studio se voit comme un acteur de la grande distribution qui doit placer ses produits plutôt qu'à un studio de cinéma, au sens historique du terme.

 
Lors de la sortie des films, le studio peut compter sur la publicité dans les chaînes du groupe Fox. Les sites MySpace, qui va sûrement être revendu dans les mois prochains, et Hulu sont également présents pour tout ce qui concerne la stratégie virale. Il en est de même pour les partenariats transversaux et le merchandising. Par exemple, pour Rio, le nouveau dessin animé des créateurs de L’âge de glace, Twentieth Century Fox a conclu un partenariat avec Rovio Mobile qui s’occupera du développement d’un jeu et des applications pour mobiles. En ce qui concerne Fox Searchlight, l'attention est davantage portée sur les dates de sorties, l'implication de la presse : les moyens ne sont pas les mêmes, et le marketing se doit d'être plus affiné pour chaque film. Les médias sociaux sont utilisés pour tous les films, avec Facebook, Twitter, la constitution d'un blog et la redirection vers le magasin en ligne de iTunes, pour louer en streaming ou acheter de manière définitive les films Fox Searchlight. Pour les films de Twentieth Century Fox, un site de vente dédié existe. Tout est fait pour que le spectateur et internaute puisse voir en achetant légalement un film de la Twentieth Century Fox : si le combat contre le piratage s’apparente presque à une croisade, on ne peut que louer la mise à disposition des contenus, ce qui n’est pas toujours le cas. Et récemment, le studio également a communiqué sur sa volonté de mettre à disposition en VOD les films qui n’avaient pas fonctionné aussi bien prévu que dans les cinémas. À la levée de boucliers des exploitants, Twentieth Century Fox a répondu pragmatiquement que plus la durée de diffusion des films en salles serait étendue, moins le besoin se ferait ressentir de réduire les fenêtres d’exploitation. Un discours huilé, somme toute, pour forcer l’adhésion.

Twentieth Century Fox, un des six légendaires studios américains, garde toujours la tête haute et ne peut s’empêcher de vanter le succès d’Avatar, qui l’a sauvé d’un morne catalogue. En effet, il affiche un résultat insolent au vu de ses sorties, et du reste de l’industrie. Mais l’actionnaire, Rupert Murdoch, à travers son empire mondial News Corporation, veille au grain, en incarnant personnellement ses vues et positions. Les films du studio, comme les chaînes de télévision du groupe, ne sont quelquefois pas dénués de messages politiques relayant l’orientation néoconservatrice de Murdoch, bien connue des médias. S’appuyant sur des producteurs, le studio distribue leurs films, sort ses franchises maison à tour de bras et tente, de temps à temps, de faire preuve d’audace : mais Avatar fait-il désormais partie du giron « franchise maison » ? Il est fort à parier que James Cameron, un des réalisateurs américains les plus indépendants par ses techniques visionnaires, saura imposer les siennes. Si l’une des forces incontestables du studio Twentieth Century Fox est la marque elle-même, et de ce fait l’omniprésence de ses produits, il dépend également de la télévision, de ses chaînes, de ses programmes et de son audience(4), d'une imbrication huilée de tous les rouages de News Corporation. Symptomatique d’un studio qui donne l’impression d’un contrôle et d’une réussite absolus.

Données clés

Président de News Corporation, qui détient Twentieth Century Fox : Rupert Murdoch

Co-Président du Conseil d'Administration et co-CEO : James Gianopulos (depuis 2000)
Co-Président du Conseil d'Administration et co-CEO : Tom Rothman
COOs de Fox Searchlight : Nancy Utley et Steve Gilula
 
Chiffre d’affaires (au 30 juin 2010) : 7 631 millions de dollars
Résultat opérationnel (au 30 juin 2010) : 1 349 millions de dollars

Références

Edward Jay EPSTEIN, The Big Picture, Money and Power in Hollywood, Random House, 2000.
 

Peter BISKIND, Sexe, mensonges et Hollywood, Le Cherche Midi, 2006.
 
Matthew ALFORD, The Deep Politics of Hollywood In the Parents' Best Interests in Global Research, 26 février 2009.
 
Le documentaire Outfoxed, Rupert Murdoch’s War on Journalism de Robert Greenwald, 2004.
 
News Corporation, Annual Report 2010
Le site de News Corporation
Le site de Twentieth Century Fox


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Crédit photo : safoocat/ Flickr.
(1)

Annual Report 2010. 

(2)

En février 2011, il a été annoncé que le studio a réduit le nombre de sorties de films et a renvoyé une partie du personnel.

(3)

Peter BISKIND, Sexe, mensonges et Hollywood. Le Cherche Midi, 2006. 

(4)

Le chiffre d’affaires du segment Filmed Entertainement ne fait bizarrement jamais apparaître la différence entre les revenus qui proviennent des films et de la télévision.

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