Facebook en position dominante avec Messenger
Sur Messenger, la messagerie instantanée du géant Facebook, ces bots sont déjà très nombreux. La plateforme a en effet ouvert ses API (
interfaces de programmation applicative) aux développeurs tiers, qui peuvent ainsi créer leurs propres
bots, capables de contacter directement les utilisateurs,- comme le ferait un « ami ». Forte de son
1,8 milliard d’utilisateurs, la plateforme est incontournable sur le marché pour les marques, les éditeurs de contenus et de services qui y développent leur petit robot.
L’avantage pour les éditeurs vient du fait qu’il n’est pas nécessaire de développer des applications ou des sites mobiles. Sans interface propre, toute l’interaction passe par l’application de messagerie instantanée utilisée. Aujourd’hui, les chatbots sont déjà disponibles sur de nombreuses plateformes : Skype, Facebook Messenger, Telegram, Kik, et ouvrent de très nombreuses possibilités et perspectives :
- suivre les dernières nouvelles de la Maison-Blanche ? Les bots proposent ainsi des contenus d’actualité (comme le font déjà le Wall Street Journal et le New York Times Politics), en permettant de chercher une information par le biais d’une conversation en direct ;
- commander un VTC ou des sushis ? Avec les bots d’Uber et d’AlloResto, c’est plus rapide, plus simple et ça ne nécessite pas l’installation de l’application. C’est la conversation avec le bot dans Messenger qui se charge de tout ;
- acheter le jean de vos rêves ? Dans Telegram il suffit d’envoyer à Tap2Bot une photo du vêtement souhaité, et vous voilà sur un site de vente en ligne. Regarder un film ? TapBot sait déjà vous en proposer quelques-uns ;
- se souvenir de la tour Eiffel ? demandez à ImageBot de Telegram ;
- chiner un cadeau pour les fêtes dans eBay ? c’est déjà possible avec le Ebay ShopBot.
Le dernier exemple n’est pas anodin. Les plateformes conversationnelles investissent en effet le marché des petites annonces. Messenger propose avec
Facebook Market Place de rechercher un produit, de le vendre et de conclure un marché entre particuliers. Dans les pays concernés (anglophones pour le moment), une petite icône dans la barre de navigation de la plateforme permet déjà de photographier un objet, d’en chercher un autre, et de contacter les vendeurs en direct. Et voici Facebook concurrent d’Amazon, mais aussi de Craig List et à terme du Bon Coin en France.