La nature de la participation de l’État dans le secteur cinématographique brésilien est le résultat d’un processus historique marqué, dans les dernières décennies du XXe siècle par deux événements majeurs : d’une part, l’extinction en 1990 du seul organisme de production et de distribution cinématographiques du Brésil, Embrafilme(6), ce qui a eu pour conséquence la mise à mort du cinéma brésilien(7). D’autre part, la reprise, ou retomada, de la production cinématographique brésilienne, notamment grâce à la création de lois d’incitation à la production et à l’investissement dans l’audiovisuel par le biais de dispositifs d’exonérations fiscales(8). À cela s’ajoute, en 2001, la création de l’Agence nationale du cinéma, ANCINE(9), organe officiel indépendant(10) qui a pour objectif, au travers de la mise en œuvre de la politique nationale en matière d’incitation et de réglementation du secteur, de promouvoir la culture nationale par le biais du cinéma, de promouvoir la compétitivité du secteur au travers de la production, de la distribution et de la diffusion des œuvres ; d'encourager la diversification de la production régionale et indépendante, de favoriser la participation des œuvres nationales à l'étranger ; de contrôler la production réalisée avec des fonds publics ; d’avoir un rôle de conseiller technique et administratif auprès du Conseil supérieur du cinéma également créé en 2001. Depuis 2006(11), le FSA Fundo Setorial do Audiovisual (Fonds du secteur audiovisuel) a été créé comme branche spécifique du FNC, Fundo nacional de Cutura(12)(13) (Fonds national de la culture) permettant au ministère d’investir directement dans les projets audiovisuels.
Les lois d’incitation pour investir dans la culture ne datent pas de l’ère Collor : la première date de 1986, soit un an après la création du ministère de la Culture en 1985. Cette loi est abrogée par le président Collor en 1990 en même temps que Embrafilme. Sous la pression de créations de lois municipales (Lois Marcos Mendonça, São Paulo, 1991), Collor crée une nouvelle législation pour le secteur (Loi Rouanet du nom du secrétaire à la Culture, Sérgio Paulo Rouanet) marquée par une certaine lourdeur bureaucratique. La loi Rouanet est modifiée en 1993, et pour le secteur cinématographique (loi 8.685) elle devient la Loi de l’audiovisuel qui va permettre de financer la renaissance du cinéma brésilien en permettant d’importantes déductions fiscales (100 % du total investi dans la production).
Décret 2007 qui permet aux entreprises de télévision de chaînes hertziennes ou payantes (nationales ou étrangères) un abattement de 70 % des impôts dus sur les transferts d’argents à l’étranger dérivés d’acquisitions de droits de retransmissions audiovisuelles, si cet argent est utilisé pour le développement et la coproduction des œuvres audiovisuelles brésiliennes indépendantes.
Parmi ces dispositifs, citons les prix PAR et PQ : le PAR (Premio Adicional de Renda/Prix de revenu additionnel) soutient financièrement le marché de la production à la distribution et le PQ (Premio de Qualidade/Prix de qualité) est un soutien financier attribué aux films ayant acquis une visibilité lors de festivals nationaux ou internationaux.
1 199 films brésiliens diffusés sur chaînes hertziennes sur un ensemble de 3 049 films. En considérant le nombre de films brésiliens diffusés par les chaînes par rapport au nombre de films diffusés les chaînes TV Gazeta (54 films brésiliens sur 55 films diffusés), Rede TV (86 films brésiliens sur 104 films diffusés et TV Brasil (273 films brésiliens diffusés sur 363 films) sont les principales chaînes diffusant des films brésiliens. Les premières chaînes en termes d’audience, à savoir TV Globo (45,2 % part d’audience), Rede Record (16,1 % part d’audience), SBT (13 % part d’audience), Band (5,2 % part d’audience), diffusent quant à elles respectivement 18,5 %, 25,8 %, 12,1 % et 30 % de films brésiliens sur l’ensemble des films diffusés par ces chaînes.
Sur les 8 095 films diffusés sur les chaînes payantes - AXN; Canal Brasil; Cinemax/Max; HBO; HBO Family; HBO Plus; Maxprime; Sony; Telecine Action; Telecine Cult ; Telecine Light/Touch; Telecine Pipoca; Telecine Premium; TNT; Warner Channel- Canal Brasil a diffusé 1 400 films des 1 482 films brésiliens, soit 96,55 % des films brésiliens diffusés sur le câble ou satellite).
À 27 ans, ce spécialiste du 5 000 m et diplômé en journalisme a vécu des Jeux olympiques mouvementés. Entre une bousculade pendant une course, une interview largement commentée et des tweets problématiques, il nous livre son regard sur cette traversée médiatique.