Comment la démocratie a permis le développement des médias taïwanais
À Taïwan, la libéralisation du régime, couplée à l’essor économique de l’île, a dynamisé le secteur des médias.
À Taïwan, la libéralisation du régime, couplée à l’essor économique de l’île, a dynamisé le secteur des médias.
La télévision publique, la Broadcasting Corporation of China (BCC), fondée en 1947, a été remplacée, à la suite de la loi de janvier 1998, par le Central Broadcasting System (CBS). La radiodiffusion, y compris privée, a connu une vive croissance à la suite de la libéralisation et de la mise à disposition de lots de fréquences, par le gouvernement, entre 1993 et 2000. La télévision publique a été réorganisée à partir des dispositions de la loi de mai 1997. En 2003, une réforme des médias a été conduite pour accroitre leur indépendance et réduire les interférences des pouvoirs publics (« Regulation to Remove Political Parties from the Media »). En 2006, les télévisions publiques ont été regoupées au sein du Taïwan Broadcasting, soit PTS, CTS, Taïwan Indigenous Television (TITV), Hakka TV et l’entité chargé de la production et la distribution de films en chinois à l’étranger, Taïwan Macroview TV. Ces différentes entités doivent s’occuper des audiences négligées par la télévision commerciales, dont les groupes minoritaires, les jeunes et les personnes âgées.
Le DPP au pouvoir dans les années 2000 a adopté des mesures constitutionnelles pour garantir la liberté de la presseJusqu’aux années 1980, la presse était sévèrement réglementée, son format réduit à 8 pages (portées à 12 au milieu des années 1980), en principe pour des raisons d’économie mais correspondant, de fait, à une censure. En janvier 1988, le régime de la presse et de l’édition a été libéralisé, les restrictions antérieures levées ; les journaux passèrent dès lors à 30-40 pages. Il s’en est suivi une intense création de journaux et magazines. La presse taïwanaise est indépendante et dynamique. Elle est même désormais considérée comme fort critique notamment vis-à-vis des phénomènes de corruption. Le DPP au pouvoir dans les années 2000 a adopté des mesures constitutionnelles pour garantir les libertés des citoyens et celle de la presse.
Une des spécificités du marché taïwanais tient à l’attrait qu’exercent les OTT de Chine sur les consommateursUne des spécificités du marché taïwanais tient à l’attrait qu’exercent les OTT du continent (de Chine) sur les consommateurs. Ce sont les contenus les plus populaires et les fournisseurs de contenus taïwanais (radiodiffuseurs, câblo-opérateurs) leur reprochent de perturber le fonctionnement du marché de l’audiovisuel en les privant des recettes attendues de leurs services. Ces contenus chinois, émanant d’acteurs puissants, sont en effet accessibles gratuitement. Selon une étude de Yu-Li Liu (conduite en 2014), les différents OTT chinois disponibles à Taïwan se classent en tête, derrière YouTube, en terme de fréquence d’utilisation : dans l’ordre PPS, Tudou et Yukou Le premier OTT taïwanais apparaissant en 6e position (MapleStage).
La loi martiale ne sera supprimée qu’en 1987.
Shin-Horng CHEN et Pei-Chang WEN, « Taïwan », in Giuditta De PRATO, Daniel NEPELSKI, et Jean-Paul SIMON, Asia in the Global ICT Innovation Network. Dancing with the tigers, (co-ed), Chandos, Whitney Oxforshire, 2013, pp. 117- 141.
En anglais Original Equipment Manufacturer (OEM).
En français, littéralement « producteur de concepts d'origine », c’est-à-dire une entreprise qui fabrique un produit en marque blanche qui sera commercialisé sous la marque d’une autre entreprise.
Shin-Horng CHEN et Pei-Chang WEN, op. cit.
Une traduction anglaise des lois et réglementations est disponible sur le site du gouvernement.
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