Publié le 02 septembre 2013
Le piratage informatique reste une notion floue en Pologne.S’est ajoutée à cela la relative passivité des autorités polonaises qui ont tardé à s’emparer du problème, confortant ainsi le sentiment relatif d’impunité des internautes. Le piratage informatique reste une notion floue en Pologne. Avant que la Pologne ne fasse son entrée dans l’Union européenne en 2004 et que les premiers coups de filets n’aient lieu, les contrevenants ne craignaient, dans les faits, absolument rien. Encore aujourd’hui, plusieurs études montrent que le piratage informatique reste une notion floue en Pologne : une part non négligeable d’internautes – surtout parmi les plus jeunes – n’ayant même pas conscience du caractère répréhensible du téléchargement illégal de musique en ligne. Un constat qui explique en grande partie que la Pologne figure toujours dans le haut du classement des pays présentant un fort taux de piratage, même si ces chiffres sont contestés par certaines associations d’internautes.
Le CD n’est pas tout à fait mort en Pologne et pourrait même connaitre un léger regain.semblent se stabiliser depuis deux ans. S’il reste largement présent dans les réseaux des enseignes spécialisées telles que Empik, sa place dans les enseignes de la grande distribution a quasiment été réduite à la portion congrue. Toutefois le CD n’est pas tout à fait mort en Pologne et pourrait même connaitre un léger regain dans les années à venir, si l’on en croit les dernières analyses : la multiplication des éditions collectors conjuguée à une baisse significative des prix (on trouve désormais dans les bacs des CD à prix cassé) semblent porter leur fruits et limitent l’attrait du piratage. Surtout le CD conserve en Pologne une certaine valeur affective et reste parmi les idées de cadeaux les plus prisées, un avantage non négligeable dans un pays où la tradition de s’offrir de petits cadeaux reste forte.
80 % des internautes polonais écouteraient ainsi régulièrement de la musique en ligne.: la consommation de musique numérique est désormais un phénomène de masse en Pologne. 80 % des internautes polonais écouteraient ainsi régulièrement de la musique en ligne, selon les résultats d’une étude conduite par le cabinet OMD pour le quotidien Rzeczpospolita. Ils sont également 60 % à regarder fréquemment des vidéos sur Internet, un chiffre à rapprocher du succès rencontré par le portail YouTube, le troisième site le plus consulté en Pologne derrière Google et Onet.pl, avec plus de 12 millions de visiteurs mensuels.
La consommation de musique au format numérique est définitivement entrée dans les mœurs en Pologne.Polonais écouteraient désormais la radio par le biais d’Internet(1). Ils étaient encore moins de 3 millions un an plus tôt, alors que le nombre d’auditeurs utilisant un poste analogique reste stable à 22 millions. Si l’on en croit les instituts de mesure d’audience, ce sont surtout les plateformes de webradios qui réunissent le plus d’internautes (23 % selon la dernière étude Megapanel PBI/Gemius de février 2013).
63 % des internautes qui paient pour du contenu achètent encore les chansons à l’unité.consomment de la musique sur des plateformes non autorisées, c’est-à-dire des sites qui ne rémunèrent pas les artistes et les maisons de disques, un chiffre qui semble plus que crédible. Ce n’est pas le cas de YouTube qui a signé en janvier 2011 – après plusieurs années de bataille juridique – un accord global avec la ZAIKS(2), l’organisme polonais pour la défense des droits d’auteurs (l’équivalent de la SACEM en France).
La musique numérique représente désormais le principal vecteur de croissance du secteur.Selon des estimations d’EMI Music Polska, les ventes numériques pèseraient seulement pour 18 à 20 millions de zlotys contre 400 millions de zlotys pour l’ensemble du secteur. À l’inverse, le cabinet d’audit PwC se montre plus optimiste en estimant que la musique numérique en Pologne représenterait déjà un marché de 31 millions de zlotys, avant de franchir le cap des 55 millions de zlotys d’ici 2015(3).
Il faut investir massivement dans la promotion de l’offre légale existante.politiques de prévention : insister bien évidemment sur le caractère répréhensible du téléchargement illégal et ses conséquences néfastes sur l’ensemble de l’écosystème (à commencer par la création artistique) mais pas seulement. Il faut surtout investir massivement dans la promotion de l’offre légale existante. Or les plateformes sont trop souvent méconnues du grand public et en particulier des plus jeunes. Ce déficit de notoriété s’explique notamment par l’absence de campagnes publicitaires d’envergure, tant à destination des adolescents que des parents.
Les jeunes Polonais qui sont nés avec la génération Internet ne perçoivent pas toujours la musique comme un service « payant ».fortement le confort d’utilisation et l’interopérabilité ou encore aux modes de paiement trop restreints. Mais c’est surtout sur la richesse du catalogue de titres que les acteurs doivent se concentrer, en particulier sur les titres plus rares ou anciens que les internautes recherchent avant tout. De ce point de vue, aucune plateforme, et même au niveau mondial, n’est encore en mesure de rivaliser avec l’incroyable richesse des réseaux P2P ou des portails vidéo.
Les internautes polonais consomment de plus en plus de musique au format vidéo.C’est déjà la voie empruntée avec succès par certaines maisons de disque avec VEVO sur YouTube. Avec ce nouveau paradigme, la musique devient une source de trafic importante et qu’il est possible de monétiser sous différentes formes (vente de sonneries, livres dédiés à l’artiste...)