Couper l'antenne et mettre un écran noir, c'est une agression contre le débat démocratiqueSous le choc, de nombreux employés décident alors d'occuper les bâtiments et de continuer à réaliser leurs programmes sous le nom d'ERT Open. La diffusion continue en streaming sur de nombreux sites internet, sur des radios et chaînes de télévision solidaires et par satellite, grâce au soutien de l'UER (Union européenne de radio-télévision) dont le président, Jean-Paul Philippot, réagit vivement : « Couper l'antenne et mettre un écran noir, c'est la pire des censures, c'est une agression contre le débat démocratique qui n'est pas acceptable ».
le gouvernement actuel ne veut pas améliorer l'audiovisuel publicLa production de nombreux programmes a été externalisée. Que ce soit au niveau de la diversité et de la qualité des contenus, de l'audimat et même de la liberté d'expression, le nouveau groupe est en net recul par rapport à son prédécesseur. « C'est bien pire qu'avant, lance Odin Linardatou, qui a travaillé pour Nerit avant de rejoindre un média privé, le gouvernement actuel ne veut pas améliorer l'audiovisuel public ».
La Revue des médias de l’INA dévoile les résultats d’une étude inédite, menée grâce aux équipes de la Recherche de l’INA et en collaboration avec l’association « Pour les Femmes dans les Médias », mesurant la place accordée aux femmes dans les fictions diffusées à la télévision, tant derrière la caméra, comme réalisatrices, qu’à l’écran, via leur temps de parole. Entre 2008 et 2018, seuls 12 % des réalisateurs des fictions diffusées sur les chaînes de télé étaient ainsi des réalisatrices, et les personnages féminins parlaient près de moitié moins que les hommes ! Au-delà de ces constats chiffrés, des diffuseurs, des producteurs, des réalisateurs, esquissent les solutions possibles.