Toronto sert régulièrement d’arrière-plan à des films supposés se dérouler à Chicago ou à New YorkLa production est en grande partie tournée en studio, mais les espaces canadiens servent aussi d’écrin pour nombre de ces films. Tantôt, ils représentent directement les territoires canadiens ou attenants (de la première série tournée au Canada, Hawkeye and the Mohicans, à la récente série Fargo, tournée dans l’Alberta), tantôt ils se substituent à d’autres espaces nord-américains. Toronto en particulier, en raison de son urbanisme très générique et de sa skyline, sert régulièrement d’arrière-plan à des films supposés se dérouler à Chicago ou à New York : American Psycho (2000), Cosmopolis (2012), Spotlight (2015) parmi moult exemples. Le Québec a attiré le tournage de Brooklyn, une coproduction britannico-irlando-canadienne tournée durant dix-huit jours à Montréal, deux seulement à New York, et une vingtaine de jours en Irlande, pour un script caractérisé par son ancrage new-yorkais ! Le choix du Canada comme destination de tournage est encouragé et accompagné par les pouvoirs publics provinciaux ou municipaux, qui mènent une activité de lobbying et de conseil via les bureaux d’accueil des tournages, et un bureau de renseignement à Los Angeles même.
La surenchère fiscale menée par les provinces est parfois dénoncée par ceux-là mêmes qui la pratiquentLe système de soutien au cinéma étranger est porté par des politiques publiques dont la légitimité est régulièrement remise en cause. Il fait l’objet de nombreuses études d’impact (par des agences comme Creative BC) et peut structurer ponctuellement le débat politique. La surenchère fiscale menée par les provinces est parfois dénoncée par ceux-là mêmes qui la pratiquent : le ministre des finances de la Colombie britannique a par exemple récemment dénoncé la hausse de la dépense fiscale afférente. Le Québec a fait le choix en 2015 de baisser son crédit d’impôt. Mais les retombées en termes d’emploi sont nettes : on compte plus de 54 000 emplois ETP directement et indirectement alimentés par les 279 projets étrangers attirés. On se rend compte également que le tourisme est encouragé par le cinéma : la saga Twilight, Scott Pilgrim vs the world ou encore Juno ont su attirer l’attention sur les territoires canadiens et déclencher le désir de voyage. Cependant, les bénéfices tirés du succès des films produits au Canada échappent en majorité aux prestataires de service : les droits d’auteurs des œuvres restent détenus par les sociétés étrangères – et les recettes liées à leur exploitation leur reviennent.
Le statut de journaliste professionnel n'existe pas vraiment au Canada. À Hamilton, dixième ville du pays avec 600 000 habitants, l’administration veut instaurer un système d’accréditation pour trier les chroniqueurs locaux. Joey Coleman, figure pugnace du journalisme indépendant, pourrait être tenu à l'écart parce que ses questions embarrassent la municipalité. Voici son histoire.
Au Japon, Yahoo News est devenu la principale source d’information des Japonais, devant les médias traditionnels ou Google. Sa force : avoir su créer un modèle hybride qui mêle sélection et production d’articles. Mais sa position dominante attire les critiques.