« Journalistes, ce n’est pas notre métier »

« Journalistes, ce n’est pas notre métier »

Entretien avec David Lacombled, directeur délégué à la stratégie de contenus chez Orange

Temps de lecture : 1 min

Pourquoi est-il important, pour Orange, d’offrir des contenus d’actualité à ses utilisateurs ?
 
David Lacombled : Cela fait 15 ans que l’on distribue de l’actualité – j’avais d’ailleurs été recruté il y a 15 ans par Wanadoo pour la créer. Nous avons dès l’origine construit notre offre comme un instrument d’animation de nos portails, sous la percussion de l’actualité.
 Les lecteurs s’attachent aux médias 
C’est également un instrument de fidélisation, car les lecteurs s’attachent aux médias. Et c’est enfin un levier de recrutement d’audience, puisque notre ambition a toujours été de proposer l’offre et la plus large et de la meilleure qualité qui soit en matière de contenus.
 
 
Comment alimentez-vous le portail en actualités ?
 
David Lacombled : Nous avons toujours fait le choix d’agréger des sources et des contenus de partenaires, éditeurs ou producteurs, dont c’est le métier. Et pour faire ça, on s’entoure des meilleurs. Notre métier, finalement, c’est de rassembler ces contenus pour les proposer à nos internautes, mais en aucun cas nous n’avons de journalistes en interne puisqu’on considère que ce n’est pas notre métier. Nous sommes vraiment un diffuseur, en aucun cas un producteur. Nous procédons régulièrement à des appels d’offres, parce nous avons des ambitions assez fortes. L’AFP est notre partenaire depuis 15 ans maintenant, mais ça ne nous empêche pas de nouer des partenariats avec les principaux titres de presse français : nous avons ainsi des accords avec les principaux newsmagazines et quotidiens français.
 
 
Vous considérez donc votre portail comme un intermédiaire davantage que comme un média ?

David Lacombled : Oui, comme un intermédiaire, très clairement. Et nous rémunérons nos partenaires. Tout ce à quoi vous accédez gratuitement sur le site est financé par la publicité : nous achetons forfaitairement les contenus à nos partenaires et commercialisons nos espaces publicitaires. Les données collectées ou les recettes publicitaires ne sont donc pas communiquées à nos fournisseurs. Ensuite, il y a des contenus auxquels vous pouvez accéder en payant. C’est le cas de la vidéo à la demande, mais dans le cas de l’actualité vous pouvez également, par exemple, acheter votre quotidien par l’intermédiaire de notre kiosque. Et là, il s’agit d’un reversement classique aux éditeurs, en prélevant une commission de distribution.
 

S’il n’y a pas de journaliste en interne, comment hiérarchisez-vous l’information sur actu.orange. fr ?

David Lacombled : La hiérarchie relève du choix de nos partenaires. Elle contribue fortement au succès de notre offre.

 
Quels sont les résultats d’audience du portail ?
 
David Lacombled : Nous sommes autour de 4,5 millions de visiteurs uniques/jour sur orange.fr, et sur la chaîne d’actualité nous sommes à 1 million/jour, ce qui nous place dans le top 3 des sites journaliers.
 
 
Comment expliquez-vous que le compte twitter du portail d’actualité, @orangenewsfr compte moins de 4 000 abonnés ? C’est finalement peu par rapport à l’audience du portail d’actualité.
 
 Nous sommes une première forme d’intermédiation 
David Lacombled : En effet, nous gardons un contact direct très fort avec nos internautes et abonnés, ce qui fait qu’ils viennent directement sur le portail et assez peu par ce deuxième intermédiaire – étant nous-mêmes une première forme d’intermédiation.

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Crédit photo : image libre de droit

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