Le taux de pénétration du mobile est de 109 %, ce qui signifie que de nombreux abonnés possèdent plusieurs téléphones mobiles.
L’application est en train de remplacer progressivement les services télécoms traditionnels.
Dans le domaine des applications mobiles, KakaoTalk est sans conteste la plus belle success story qu’ait connue la Corée du Sud.
En mars 2010, quelques mois seulement après l’introduction de l’iPhone en Corée, Kakao lance KakaoTalk, son application mobile de messagerie.C’est un succès fulgurant : un mois seulement après son lancement, l’application a déjà 10 millions d’utilisateurs.
Lancée comme une simple application de messagerie instantanée permettant à ses utilisateurs de s'envoyer des messages en temps réel, l'application est par la suite devenue une véritable plateforme globale associant appels vocaux, réseau social, photos, jeux mobiles...Mais qu’est-ce que KakaoTalk ? Il s’agit au départ d’une application de messagerie mobile gratuite qui permet d’envoyer des messages et de passer des appels gratuitement par le biais d’un appareil mobile connecté.
En novembre 2011, alors qu’aucune campagne marketing active n’a été réalisée hors de la Corée, le nombre d’utilisateurs étrangers de Kakao Talk atteint 6 millions, dont 1,8 millions aux États-Unis , 1,5 millions au Japon, 1,2 millions en Chine et en Asie du Sud-Est, 900 000 au Moyen-Orient et 600 000 en Europe.
Identifiant le Japon comme un marché capital pour assurer la croissance de ses activités, Kakao y ouvre une succursale.
Identifiant le Japon comme un marché capital pour assurer la croissance de ses activités, Kakao y ouvre une succursale.Avec 102 millions d’habitants et une forte croissance de l’adoption des smartphones (+ 43 % entre 2011 et fin 2012), le Japon voit de nombreux services liés au mobile émerger et constitue l’environnement idéal pour une application de messagerie mobile.
Le nombre de SMS envoyés par personne est également passé de 1 819 en 2010, à 429 en juin 2012.. Cette préoccupation est partagée par les deux autres opérateurs mobiles, dont les bénéfices nets ont été également significativement réduits.
Dès le lancement de KakaoTalk, Kakao Corp a fait le choix de mettre toute son énergie dans le développement de nouveaux produits et de sa base utilisateurs, plutôt que chercher à trouver un modèle économique viable.
Dès le lancement de KakaoTalk, Kakao Corp a fait le choix de mettre toute son énergie dans le développement de nouveaux produits et de sa base utilisateurs, plutôt que chercher à trouver un modèle économique viable
Le tournant capital pour Kakao se produit fin juillet 2012, avec le lancement en Corée de sa plateforme de jeux mobiles : Kakao Game.
Le tournant capital pour Kakao se produit fin juillet 2012, avec le lancement en Corée de sa plateforme de jeux mobiles : Kakao Game
Kakao Game associe à la fois fonctions sociales et plateforme de jeux
Trois mois après son lancement, le nombre de téléchargements du jeu a dépassé les 20 millions, ce qui signifie qu’environ 40 % de la population et deux tiers des utilisateurs de smartphones du pays jouent à ce jeu.
Ce succès laisse présager une croissance exceptionnelle du segment des jeux mobiles.D’après la Korea Creative Contents Agency (KOCCA), la marché des jeux mobiles en Corée du Sud devrait bénéficier de l’expansion de l’industrie du smartphone, et devrait générer 580 milliards KRW (environ 547,7 millions $) en 2013, soit plus de 25 % par rapport à l’estimation de 460 milliards KRW (environ 434,4 millions $) de 2012.
Kakao Page permet aux utilisateurs de créer, acheter et vendre librement des contenus sur ordinateurs et plateformes mobiles.Les autres usagers peuvent décider d’acheter ou de partager un contenu qu’ils ont aimé chez leurs amis Kakao. Par exemple, un utilisateur peut acheter une recette sur Kakao Page, et la poster dans Kakao Story. 20 % du chiffre d’affaires généré par les ventes de Kakao Page devrait revenir à Kakao, 50 % aux créateurs des contenus, et 30 % aux stores d’applications.
C’est pourquoi Kakao s’est allié à des partenaires locaux stratégiques.
D’après Ovum(26) le Japon, la Corée et la Chine ouvrent la voie dans le domaine des applications mobiles de messagerie qui évoluent vers des services variés comme les jeux mobiles, les émoticons…
Le marché global des applications de messagerie est fragmenté en plusieurs acteurs : parmi eux, les concurrents de Kakao les plus connus sont Whatsapp, WeChat et LINE. Toutes ces applications enregistrent des dizaines de millions d’utilisateurs. Si Whatsapp est principalement utilisée aux États-Unis, WeChat en Chine, et LINE au Japon et en Asie du Sud-Est, toutes sont déterminées à conquérir le marché mondial.
Aux États-Unis, le marché de la messagerie mobile est dominé par Skype, Facebook Messenger et WhatsApp.
L’application est gratuite la première année, puis les utilisateurs doivent souscrire à un abonnement annuel de 0,99 $.Comme Kakao Talk, WhatsApp permet à ses utilisateurs d’envoyer messages texte, clips audios et images gratuitement aux autres abonnés. Fondée en 2009 par Brian Acton et Jan Koum, deux anciens employés de chez Yahoo, l’application est gratuite la première année, puis les utilisateurs doivent souscrire à un abonnement annuel de 0,99 $.
L’application est gratuite et permet d'envoyer des messages et des photos aux autres abonnés, de dialoguer par vidéo, de discuter à plusieurs, ou d’envoyer des notes vocales.Toute comme KakaoTalk, l’application est gratuite et permet d'envoyer des messages et des photos aux autres abonnés, de dialoguer par vidéo, de discuter à plusieurs, ou d’envoyer des notes vocales. Le « Hold-to-Talk » est particulièrement apprécié des utilisateurs chinois : cette fonctionnalité permet de se servir de son smartphone à la manière d’un talkie-walkie sans limite de distance, ce qui est beaucoup plus simple et rapide d’utilisation que de devoir taper les caractères chinois sur le clavier de son appareil. WeChat a son équivalent de Kakao Story appelé Moments, qui peut aussi être utilisée par les marques et entreprises, et son équivalent de Plus Friends qui incluent des marques comme Starbucks et Nike. L’application chinoise a en outre sa propre monnaie électronique.
Contrairement à ses concurrents pour lesquels trouver un modèle économique viable est nécessaire à leur survie, cela n’est pas une priorité pour WeChat, qui peut compter sur la bonne stabilité financière de Tencent.WeChat souhaite se focaliser pour le moment sur son expansion à l’international.
D’abord lancée comme une application de messagerie, LINE s’est peu à peu transformée en plateforme mobile globale.
Joyn permet à ses utilisateurs, via un appareil mobile connecté à Internet, de participer à des conversations à plusieurs et de partager des fichiers et des vidéos.Comme KakaoTalk, Joyn permet à ses utilisateurs, via un appareil mobile connecté à Internet, de participer à des conversations à plusieurs et de partager des fichiers et des vidéos. La différence est que pour envoyer des messages ou passer des appels avec KakaoTalk, il est nécessaire que certaines applications soient fermées, ce qui n’est pas le cas pour Joyn. D’autre part, il est possible d’envoyer des messages via Joyn à des utilisateurs qui n’ont pas l’application.