D’immenses nouvelles régions à couvrir
La superficie moyenne des nouvelles régions est désormais de 41 863 km² contre 24 737 km² avant la fusion. Couvrir l’actualité régionale de ces territoires, à moyens humains et financiers constants, demande donc une réflexion sur l’optimisation des ressources.
À ce jour, seul le journal Ouest-France a été en mesure de développer une nouvelle offre quotidienne d’actualité régionale, d’Avranches à Dieppes, dans la perspective de la réunification de la Normandie. Le rédacteur en chef des rédactions du journal déjà présent en Basse-Normandie, François-Xavier Lefranc, ne pouvait pas envisager de dire à ses lecteurs « qu’on allait les informer sur la moitié d’une région parce qu’on ne savait pas ce qu’il y a de l’autre côté ».
L’équation est plus difficile pour La Montagne, du groupe Centre-France, particulièrement touchée par la nouvelle carte des régions. « Notre titre doit couvrir deux nouvelles régions dont les capitales ne sont plus sur notre zone de diffusion », explique le rédacteur en chef Jean-Yves Vif, dont le journal couvre l’actualité du Limousin et de l’Auvergne. La première de ces régions a fusionné avec l’Aquitaine et le Poitou-Charentes et l’autre, avec la région Rhône-Alpes. D’une superficie de 42 000 km² à couvrir avant la fusion, La Montagne doit maintenant parler de deux régions qui représentent à elles seules un quart de la superficie totale de la France. Même problématique pour La Voix du Nord, dont la zone de diffusion est originellement le Nord-Pas-de-Calais, qui devra désormais inclure la Picardie dans ses informations régionales.
D’une manière générale, la nouvelle carte de la France oblige la PQR à étendre, si ce n’est sa zone de diffusion, du moins la zone qu’il traite pour donner à ses lecteurs les informations indispensables qui touchent leurs régions.