Contrairement aux textes conclus sous l’égide de l’UNESCO et de l’OMPI et qui sont tous sectoriels, l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle (ADPIC) de l’OMC couvre tous les secteurs de la propriété intellectuelle : droit d’auteur et droits connexes (c’est-à-dire droits des artistes interprètes ou exécutants, des producteurs de phonogrammes et organismes de radiodiffusion) ; marque de fabrique ou de commerce, y compris les marques de service ; indications géographiques, y compris les appellations d’origine ; dessins et modèles industriels ; brevets, y compris la protection des obtentions végétales ; schémas de configuration de circuits intégrés ; et renseignements non divulgués, y compris les secrets commerciaux et les données résultants d’essais. Voir, Ahmed Hidass, « L’accord sur les ADPIC : vers une réglementation loyale de la propriété intellectuelle », dans Josépha Laroche (dir.), La loyauté dans les relations internationales, Paris, L’Harmattan, 2001, pp. 231-247.
Comme le souligne Alain de Bouchony, en raison de la diversité des droits de propriété intellectuelle, il n’existe pas, à proprement parler, de définition juridique unique de la contrefaçon. Pourtant, malgré cette diversité, il semble possible d’apporter une définition juridique générique de celle-ci. Il s’agit d’un délit qui incrimine la violation d’un monopole d’exploitation attribué au titulaire d’un droit de propriété intellectuelle valablement protégé. Alain de Bouchony, La contrefaçon, Paris, PUF, 2006, p. 34.
Plus spécifiquement, le contenu de l’Accord ne fait l’objet de consultations qu’avec un nombre limité de personnes impliquées dans l’enjeu, ayant signé un accord de non-divulgation. Parmi ces personnes, nous retrouvons Anissa S. Whitten – vice président de MPAA, Alicia Smith – Sony Picture Entertainment, Cameron Gilreath – Time Warner, David Fares – News Corporation (voir la liste des personnes, http://www.keionline.org/node/660).
Il convient de souligner que plusieurs Etats européens dont la France, l’Irlande et le Royaume-Uni ont déjà adopté des lois strictes et rigoureuses contre le téléchargement illégal, tout en mettant en place la riposte graduée avec coupure de l’abonnement internet, ainsi que la mesure de la responsabilisation des FAI. Il s’avère que les pays européens sont réticents face à l’idée d’un accord anticontrefaçon contraignant car ils entendent conserver une liberté d’action aussi étendue que possible en matière de la protection des DPI et ils n’ont pas apparemment la volonté de s’engager sur un projet organisateur commun à l’échelle internationale. Pour cela, l’Union européenne se montre sceptique en vue de se lier les mains définitivement ou de manière trop rigide au niveau multilatéral par rapport à des questions sensibles en termes politiques, économiques et sociaux.
Depuis le début de l'offensive russe en Ukraine, les réseaux sociaux représentent à la fois un outil de travail et des canaux de diffusion pour les journalistes présents sur place. Parfois plus que des publications traditionnelles, les « posts » des reporters suscitent l’émotion, touchent un autre public, et archivent au quotidien les événements.