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Discipline relativement récente, le journalisme de données — ou data journalism, donne une autre dimension aux faits. Là où le journaliste ne pouvait essentiellement que commenter ou reprendre les statistiques ou informations chiffrées qu'on lui livrait, il peut maintenant trouver d'autres angles, révéler d'autres histoires et donner vie aux chiffres à l'aide du design et de jolies infographies.
Rendue possible par l'évolution de nos outils numériques et par l'ouverture des données publiques, en particulier, cette pratique journalistique a pour intérêt de cultiver un esprit collaboratif qui n'est pas si répandu que cela dans le métier. Le recours à des outils open source, notamment, et la mise en réseau de codes ou d'applications développées par une équipe pour d'autres équipes font que la communauté des journalistes de données est fort soudée au niveau international. Cette façon de partager permet aussi de travailler autrement les bases de données, et même de créer des bases citoyennes.
Signe que cette discipline est désormais bien reconnue : elle possède ses propres prix (les Data Journalism Awards) et sa rencontre annuelle essentielle pour la profession (le Data Harvest). Les écoles de journalisme intègrent désormais des cours sur les fondamentaux du journalisme de données, Sciences-Po Lyon et le CFJ viennent même d'ouvrir un double diplôme en « journalisme data et enquête ».