Pourquoi avez-vous choisi une carrière de journaliste ?
Gilles Bouleau : Je pense que j'ai toujours voulu être journaliste. Mes parents vous auraient dit que j'étais un enfant maladivement curieux et un peu « casse-bonbons ». Je voulais essayer de comprendre les choses. Je me rappelle que vers l'âge de huit ans, les mots comme politique, droite, gauche que j’entendais lors des conversations entre adultes, étaient pour moi un langage codé. Assez rapidement, j’ai eu envie de comprendre ce dont parlaient les adultes. Et puis, je voulais voyager, prendre l'avion, j'avais envie d'ailleurs. Journaliste, c’était le moyen d'être payé pour être curieux, je trouvais que c'était pas mal !
Pourquoi vous êtes-vous dirigé vers la télévision ?
Gilles Bouleau : J’ai eu accès à un poste de télévision vers l'âge de 11 ou 12 ans. Cela a été une découverte. Même s’il n’y avait que deux chaînes disponibles à l'époque, j’ai beaucoup appris de la télévision, cela m'a ouvert sur de nombreuses choses : des films, des documentaires, des émissions, des débats... Aujourd’hui, je la regarde moins.
Le choix de se diriger professionnellement vers la télévision, en revanche, est un peu dû au hasard. J’ai étudié au Centre de Formation des Journalistes, au sein duquel il y avait diverses sections. J’ai choisi la spécialisation radio et télévision. À la sortie du CFJ, j’ai remporté la bourse Jean d’Arcy, qui permettait, à l’époque, de gagner une place de stagiaire, ou plus, au sein de TF1. J’ai intégré TF1 en 1986, qui était alors une chaîne de service public. J’aimais beaucoup la presse écrite et la radio, mais ce fut finalement la télévision. Et pendant 25 ans, j'ai été follement heureux en tant que reporter !
Le travail de terrain vous manque-t-il ?
Gilles Bouleau : Cela m’a manqué un temps, puis je me suis fait une raison et j'ai compris que l'on ne pouvait pas tout faire. Lorsque j’ai débuté le métier de présentateur du 20 heures, cela a été une double rupture : j'avais été reporter presque toute ma vie professionnelle, à l’exception de trois années où j’ai présenté le journal sur LCI, et je suis revenu en France après dix années passées à l'étranger, aux États-Unis et en Grande-Bretagne. J'ai mis quelques mois pour me réadapter, c'était un peu difficile au début, et finalement, je m'y suis fait.
À quoi ressemble votre journée classique de travail ?
Gilles Bouleau : Pour gérer les impondérables liés à l'actualité, je me tiens à des rituels, des rendez-vous fixes que j'essaie de rendre non-négociables. De 7 heures à 9 heures moins le quart, je travaille chez moi, toujours de la même manière, en lisant dans le même ordre, d'abord le site de la BBC, ensuite Le Point, puis Libération, Le Figaro, etc… Et aussi en écoutant la radio … Je fais cela pour me rassurer et pour absorber tranquillement les informations de la nuit, ce qui me permet d’être ensuite très productif.
À 9 heures 15 environ, j’arrive à TF1 pour la « pré conférence », la « pré-conf » dans notre jargon, une conférence informelle très importante. Tous les chefs de service y sont présents et nous envisageons ensemble les sujets qui pourraient être réalisés. Le deuxième rendez-vous est à 10 h 45. Il s’agit de la conférence en tant que telle, plus solennelle, encore que ! C’est là que nous mettons en musique tous les sujets que nous voulons diffuser le soir, et qui doivent tenir impérativement dans un cadre très précis, par exemple 33 minutes et 20 secondes. C’est la première grande contrainte du JT, qui est non négociable et dure à gérer. La deuxième grande difficulté, c'est une évidence, mais il faut le rappeler, c'est que le JT est en direct. Aujourd’hui, il n’existe quasiment plus d'émissions en direct à la télévision, à l’exception des journaux de 13 heures et de 20 heures.
Vers 11 heures 30, nous visionnons les sujets « tièdes » et « froids », c'est-à-dire, les sujets prêts depuis la veille ou plus longtemps. Nous les corrigeons ou les améliorons si nécessaire et nous essayons de constituer un enchaînement harmonieux. Il s’agit, typiquement, des sujets de la dernière partie du journal, après 20 heures 20.
Ensuite, on commence la construction du journal. On le bâtit sujet par sujet, direct par direct… en sachant que ce plan de bataille sera nécessairement bouleversé. Ensuite, je rédige les lancements « tièdes » et « froids » qui, a priori, ne seront pas modifiés.
Nous faisons notre deuxième conférence dans l’après-midi. Beaucoup de choses ont pu se passer entre 10 heures 45 et 15 heures 30 : une arrestation, un match de foot, un orage, un décès, un mariage… On remet donc le journal sur l'ouvrage et on retravaille cette pâte, qui est toujours vivante, en fait. La conférence se termine à 16 heures 45, on rédige les titres, ce qui prend beaucoup de temps. Nous sélectionnons cinq sujets qui vont résumer l'esprit du journal, son éclectisme. Ensuite, à partir de 17 h, c’est la dernière ligne droite et donc j'écris et réécris mes lancements. Puis je passe au maquillage, je « nettoie » une dernière fois mes textes et à 19 h 45, je répète les titres et c’est parti.
Se créer une routine permet de faire face à l'inattendu.
C’est une journée millimétrée !
Gilles Bouleau : Exactement ! Il faut absolument se créer une routine, c'est le seul moyen d’y arriver tout en étant rassuré, même quand survient l'inattendu. Si vous vous laissez embarquer, c'est très compliqué. Ce qui est négociable, c’est de manger un sandwich au lieu de manger en une demi-heure. Le reste ne l’est pas parce que le début du 20 heures quoi qu’il en soit, il est à 20 heures !
À quelle heure terminez-vous la mouture finale du JT ?
Gilles Bouleau : C’est souvent pendant le JT en fait ! Je finis ma répétition à 19 heures 53, mais de plus en plus, durant la diffusion du journal, je remodifie encore les lancements et les textes d'un autre sujet. Je peux les raccourcir, les clarifier, les actualiser avec les derniers chiffres.
Même s’il est en direct, le JT conserve donc une part d'improvisation ?
Gilles Bouleau : Oui, c'est une partition très écrite, mais il y a la possibilité d’un peu de free jazz quand même !
Qui est décisionnaire sur la hiérarchie des sujets au sein du JT ?
Gilles Bouleau : Les derniers décisionnaires sont ma rédactrice en chef, Lucie Soboul, le rédacteur en chef adjoint, Olivier Lorthios et moi. Nous arrêtons le déroulé des sujets lors d’une réunion à huis-clos qui se tient après la seconde conférence de rédaction, et à laquelle participe également le responsable d'édition.
L’audience du JT de TF1 a diminué ces dernières années. Le JT a-t-il encore de longues années devant lui ? Pourquoi ?
Gilles Bouleau : L’audience du JT est entre autres liée aux saisons. Elle oscille entre 5,5 millions et 7 millions de téléspectateurs selon les jours, ce qui est déjà formidable puisqu’il existe d’autres chaînes qui proposent un journal. Lorsque je suis arrivé en Grande-Bretagne en 2001, il existait six chaînes en France. A mon retour en France, il y en avait 19. Aujourd’hui, il y en a 26. Notre audience est restée exceptionnelle. C'est à la fois le premier journal de France et le premier journal d'Europe.
À mon avis, le JT ne mourra pas dans un avenir prévisible. Je ne vois pas comment, dans un monde pollué par les fake news, il n'y aurait pas de demande sociale pour des journaux télévisés étayés et vérifiés, réalisés par des professionnels, permettant de clarifier la complexité des choses. La surabondance de stimuli d'informations ne rend pas du tout caduc le besoin de regarder le soir un journal télévisé. Au contraire.
Si nous faisions aujourd'hui le journal de la même manière qu’il y a cinq ou dix ans, les gens nous quitteraient.
Toutefois, la condition pour réunir un large public est de nous moderniser en permanence et de rester pertinents… Si nous faisions aujourd'hui le journal de la même manière qu’il y a cinq ou dix ans, les gens nous quitteraient. Il faut suivre les nouvelles technologies, les nouveaux modes de narration, s'intéresser à des choses qui étaient laissées dans l'ombre auparavant.
Quelle est, selon vous, la spécificité du JT de TF1 ?
Gilles Bouleau : La principale spécificité part d’un constat : le journal de 20 heures de TF1 est celui qui s'adresse le plus à un public représentatif de la France actuelle, en termes d'équilibre entre les sexes, entre les sensibilités politiques, entre les urbains et les ruraux, entre les différents niveaux de revenus... Nous nous adressons à des téléspectateurs qui adorent l'actualité et à d’autres dont la seule source d'informations est le JT, à des gens qui maîtrisent parfaitement le français, comme à d'autres qui le maîtrisent moins. Certains JT s'adressent à un public plus typé, ce n’est pas notre cas. Et c’est à la fois un immense privilège que de s’adresser à tous et de n’exclure personne, mais c’est également un défi.
Le JT occupe-t-il toujours sa place de rendez-vous fédérateur pour les Français ?
Gilles Bouleau : Oui, et je ne parle pas du JT de TF1 mais du journal télévisé en général. Je pense qu'il y a plus que jamais une réelle nécessité d'arrêter le train fou de l'actualité. Les chaînes d’info en continu ont la contrainte d’être sur le fil de l’actualité en permanence. Ce qui peut parfois les pousser à proposer une information répétitive ou excessivement diluée. Un journal télévisé, au contraire, doit être pesé, hiérarchisé, et je pense que dans l'esprit des téléspectateurs, c'est une manière de valider l'actualité.
La beauté d'un journal télévisé, mais qui rend aussi difficile sa fabrication, c'est que nous vous invitons à regarder le journal du début à la fin, quels que soient vos centres d’intérêt ou l’état de vos connaissances. Si vous n'aimez pas l'économie et que vous ne la comprenez pas bien, nous allons vous aider à le rendre le plus intelligible possible. Je pense que ce besoin de compréhension n’a jamais été aussi fort, c'est un service que nous rendons au public.
Le journal, c’est une sélection.
Concrètement, comment parvient-on à garder un public à heure fixe, alors que l’information est disponible partout, en continu ?
Gilles Bouleau : Le journal, c’est une sélection, ce qui n’est pas le cas d’une chaîne d’info en continu. Ce que nous disons à 20 heures ne doit pas, finalement, être démenti le lendemain. Nous sommes soumis à l’exigence de réaliser un journal qui n’aura pas vieilli le jour suivant. Donc nous ne pouvons pas nous permettre d’être dans la spéculation ou l’à-peu-près.
Par ailleurs, pour rester pertinents et intéressants, il faut regarder ce qui se fait à l'étranger, et être un peu technophile : la réalité augmentée, l'infographie, peuvent nous permettre de mettre en image l’information.
Nous pensons aussi que plus un sujet est compliqué à comprendre, plus il est abscons, plus il est difficile à mettre en images, plus il faut le prendre à bras-le-corps et le raconter. L’apparition d’une nouvelle technique médicale sera compliquée à expliquer ? On va prendre le temps qu’il faut pour la décrypter avec le journaliste spécialiste santé.
Le prolongement de cette exigence de clarté, c'est mon écriture. C'est un exercice qui n’est pas simple, car plusieurs facteurs doivent être pris en considération : la grammaire, la durée des lancements, ma position assis ou debout, si j’ai une infographie derrière moi… 10 à 12 minutes du JT ne sont pas du reportage : ce sont les titres, mes lancements et les plateaux de nos journalistes économique, ou santé, ou sportif. Et ces moments doivent être aussi soignés qu'un reportage. Faudra-t-il de la malice, de la complicité avec les téléspectateurs, du sérieux, avec quelle quantité de chiffres ? Toutes ces questions se posent d’autant plus que nous devons nous adresser à tout le monde, ce qui suppose un travail sur mon niveau de langage et ma clarté. Il faut en quelque sorte prendre les gens par la main pour qu'ils acceptent que nous leur racontions l'actualité dans toute sa subtilité, dans toute sa complexité. C'est ça qui est formidable dans l'exercice : s'adresser à tout le monde avec finesse, sans abandonner personne en cours de route.
Les sujets « conso » et « divertissement », occupent une place non négligeable au sein du JT de TF1. Est-ce le rôle d’un JT de traiter ces thématiques ?
Gilles Bouleau : Des sujets relatifs aux comportements dans la vie quotidienne, il y en a dans les journaux de TF1 et dans ceux de nos concurrents. Actuellement, nous travaillons sur un sujet qui me passionne et qui concerne deux jeunes qui, grâce aux nouvelles technologies, peuvent prendre des cours de solfège à distance. S’agit-il d’un sujet « conso », « techno », « culture » ? Une enquête sur l’alimentation vegan, ou sur la voiture électrique, sont-ils des sujets « conso » ? N’ont-ils pas des implications politiques, économiques, sociétales ? Tous nos sujets sont au carrefour de différentes thématiques. La difficulté, c'est de mettre ces questions en images, de les raconter avec tous les moyens mis à notre disposition, y compris l'humour, pour que ces sujets soient intelligibles par le public.
Je ne pense pas que nous puissions diviser notre public en tranches.
Les études Médiamétrie montrent que les jeunes regardent de moins en moins la télévision linéaire. Que faîtes-vous pour attirer et garder ce public ?
Gilles Bouleau : Je ne pense pas que nous puissions diviser notre public en tranches, et considérer que nous nous adressons de telle heure à telle heure aux seniors, sur une autre tranche horaire aux femmes de moins de tel âge, etc. Donc, à la question simple que vous posez, ma réponse pourrait être : rien. En revanche, le journal télévisé de 20h est un moment de rassemblement pour les familles. Cela nous donne une grande responsabilité, car des enfants de 5 ans peuvent nous regarder. On ne fait pas le journal pour eux, mais on fait le journal de manière à ce qu’ils puissent le regarder.
Vous avez intégré TF1 alors que la chaîne faisait encore partie du service public. Quelles évolutions avez-vous observées avec cette transition ?
Gilles Bouleau : Cela me ramène à des souvenirs lointains ! Je suis arrivé en 1986 dans un système très fatigué, avec une répartition du travail très inégale entre les journalistes. Ce que j’observe aujourd’hui au sein de la rédaction de TF1, c’est que nous sommes un groupe uni, où les gens peuvent parler librement de politique sans être promus ou ostracisés. Lorsque vous traversez une période électorale comme l’année 2017, dans laquelle TF1 a joué un rôle central, il est indispensable d’avoir un climat apaisé au sein de la rédaction.
La deuxième chose, c’est que la privatisation a apporté de la rationalité et de l’efficacité dans les modes de travail, ce avec quoi je suis plutôt à l’aise. Mais sur le fond, cela n’a pas changé grand-chose à notre mission au service du public.
Quelle importance donnez-vous aux audiences pour la réalisation du journal ?
Gilles Bouleau : Dire qu’on n’y prête pas attention serait faux. Les audiences sont une boussole parmi d’autres et je les regarde chaque jour. Mais l’audience d’un journal télévisé dépend de nombreux facteurs. Sur certains d’entre eux, vous pouvez agir : la qualité du journal, son rythme, la rigueur, et la diversité des informations proposées. Sur d’autres facteurs, vous n’avez pas prise : l’audience des programmes qui précèdent et qui suivent le JT, la concurrence, et même, je l’ai déjà dit, la météo. Sans oublier la nature même de l’actualité, plus ou moins porteuse.
Vous avez interviewé le président Emmanuel Macron en octobre 2017 dans le palais de l’Elysée. Pensez-vous que ce genre d’interview, dans un cadre fixé par la présidence, permet aux journalistes d’exercer un réel contre-pouvoir ?
Gilles Bouleau : Le métier d’intervieweur consiste à rentrer dans les interstices, mettre les pieds dans la porte, d’objecter, argumenter. L’interview politique est un exercice inégalement difficile, et cela dépend des hommes politiques. Je suis parfois très satisfait de mon interview du lundi et très déçu de celle du mardi.
Concernant l’interview à laquelle vous faites référence, à aucun moment le président de la République n’a eu connaissance des questions qui allaient lui être posées. D’ailleurs, c’est quelque chose que je n’ai jamais fait quel que soit l’interviewé. Je ne promets pas non plus à l’avance que je n’aborderai pas telle ou telle question. En fait, 99 fois sur 100, je ne rencontre pas les politiques avant l’interview.
Evidemment, interviewer le chef de l’État sur le plateau de TF1, dans un hôtel, dans un champ de maïs ou à l’Élysée, ce n’est pas pareil. Toutefois, en tant que citoyen et contribuable, je considère que, comme chacun d’entre nous, je suis à l’Élysée chez moi, et je ne suis pas intimidé. Certes, il y a une difficulté particulière à interviewer le président de la République. D’un côté, il y a le nécessaire respect dû à la fonction, et en même temps, le besoin de pertinence et de pugnacité. Nous ne sommes pas en Grande-Bretagne où vous respectez la reine d’Angleterre et malmenez le Premier ministre. En France, il y a une forme de monarchie républicaine qui, je vous le concède, rend les choses compliquées. Pour autant, je n’ai pas le sentiment, lorsque j’interviewe un président de la République française, de faire preuve d’une quelconque révérence. Ce serait une faute professionnelle. Je fais juste mon job, qui est de poser des questions intéressantes et pertinentes, au nom de tous les Français.
L’intérêt avec Emmanuel Macron, c’est que c’est un bon joueur de ping-pong.
Vous avez interviewé beaucoup d’hommes d’État. Quelle est la spécificité d’une interview avec le président Emmanuel Macron ?
Gilles Bouleau : L’intérêt avec Emmanuel Macron, c’est que c’est un bon joueur de ping-pong, ou de tennis. Il a une très bonne mémoire et un très bon sens du rebond. Et si vous posez une question dérangeante, il faut vous attendre à ce qu’il vous envoie un revers lifté. Moi, ça me désinhibe. C’est très intéressant d’être face à quelqu’un qui ne se laisse pas faire. Cela m’invite à beaucoup travailler en amont, car si je fais la moindre erreur de chiffres, je recevrai un uppercut en retour. Cela me contraint également à étudier la pertinence et l’ordonnancement de chaque question. Cela tombe bien, j’aime beaucoup les échecs ! J’écris mes questions en anticipant les réponses possibles et je prévois plusieurs sous-questions, pour avoir des coups d’avance. Cela se prépare à plusieurs, à 3, à 4, avec du café, et on envisage tous les cas possibles. Évidemment, des choses inattendues surviennent le jour J, mais ce n’est pas grave.
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Crédit photo : Gilles Gustine/TF1