Historique et définition
À l'aube de l'informatique, le logiciel est vu comme un simple expédient pour ordinateurs. Les utilisateurs sont invités à l'utiliser, le modifier librement, et des communautés se créent autour de certains logiciels, selon leur fonction ou leur langage.
Durant les années 1960 et 1970, les choses changent. Certains utilisateurs se dressent contre les logiciels fournis avec le matériel, critiquant une vente forcée dont le coût est caché. En 1969, le gouvernement américain attaque IBM pour cette pratique liant matériel et logiciel.
Dans les années 1970, des logiciels avec des licences restrictives, interdisant modification ou redistribution, commencent à être commercialisés. En 1980, les lois américaines sur le copyright furent ainsi modifiées pour inclure les logiciels dans leur champ d'action, permettant aux sociétés de restreindre leur distribution.
- La liberté d'exécuter le programme, pour tous les usages (liberté 0) ;
- La liberté d'étudier le fonctionnement du programme, et de l'adapter à vos besoins (liberté 1). Pour ceci l'accès au code source est une condition requise ;
- La liberté de redistribuer des copies, donc d'aider votre voisin, (liberté 2) ;
- La liberté d'améliorer le programme et de publier vos améliorations, pour en faire profiter toute la communauté (liberté 3). Pour ceci, l'accès au code source est une condition requise.
L’objectif de ces libertés est à la fois philosophique et pratique en soutenant et en valorisant les logiciels libres via une labellisation, tout en s’assurant qu’ils resteront libres.
La licence BSD, pour Berkeley Software Distribution, est créée en 1988 et permet à un développeur d'utiliser du code libre même dans un logiciel propriétaire, ce code perdant alors son caractère libre. L'accent est ainsi mis sur la qualité du code et sa réutilisation, plutôt que sur la licence, l’important étant que le code ait fait ses preuves et qu’il améliore le logiciel.
L’Open Source Initiative est fondée en 1998 dans le but de promouvoir le logiciel libre auprès des grandes sociétés en s'appuyant sur des arguments pragmatiques, comme la robustesse d'un code ayant été utilisé dans de nombreux projets ou les nombreuses fonctions déjà implémentées qu'il est possible de réutiliser rapidement, et non philosophiques comme le fait la Free Software Foundation. Depuis, comme nous le verrons par la suite, le mouvement a su trouver écho auprès de nombreuses sociétés.
Comparaison des différents types de logiciels à partir de critères généraux, et non absolus.
Il existe en effet des exceptions avec par exemple
Microsoft qui autorise, sous condition, l'accès à son code source ou certains freeware qui doivent être téléchargés directement depuis le site de l'auteur.
Type de logiciel
Gratuité
Redistribution
Modification (1)
Freeware (2)
Oui
Possible
Non
Shareware (2)
Oui pour une période de temps limitée, ou pour certaines fonctionnalités seulement
Possible
Non
« À la BSD »
Oui
Possible
Oui
GPL
Oui
Possible
Oui
LGPL (3)
Oui
Possible
Oui
Autres propriétaires
Non
Non
Non
(1) Ceci n'exclut pas l'écriture éventuelle de plugins, qui modifient ou étendent le comportement.
(2) Freeware et shareware sont techniquement parlant des logiciels propriétaires, avec un mode de distribution légèrement différent des logiciels propriétaires « classiques ».
(3) La licence LGPL (
Lesser GNU Public licence), de la Free Software Foundation, est une version plus souple que la licence GPL (
GNU Public licence), permettant à des logiciels propriétaires de réutiliser sous certaines conditions une partie de code libre ; elle est notamment utilisée pour les librairies de base des systèmes GNU/Linux.