Les défis de la radio-télévision publique du Sénégal

Les défis de la radio-télévision publique du Sénégal

L’audiovisuel public du Sénégal a évolué depuis sa création après l’indépendance. Malgré les pressions politiques, la radio-télévision publique est le reflet d’un pays doté d’une tradition démocratique. Elle affronte aujourd'hui les défis du numérique et de la concurrence.

Temps de lecture : 11 min

Un statut et une organisation issus d’une longue histoire

La RTS (Radiodiffusion Télévision sénégalaise) a été créée et organisée par une loi du 6 janvier 1992, mais elle a hérité en fait des structures de l’ORTS (Office de radio et télévision du Sénégal), établissement public qui avait été fondé par la loi du 4 décembre 1973. La création de cet Office coïncidait en effet avec le démarrage de la télévision, lancée à l’été 1972(au moment des Jeux olympiques de Munich).
La télévision rejoignait ainsi la radio nationale, Radio Sénégal, dont les débuts remontent à 1939, également appelée Radio AOF dans les années 1950, du temps où elle fonctionnait comme une tête de réseau des stations locales des différents territoires de l’Afrique occidentale française (AOF). La nouvelle télévision nationale généraliste succédait, quant à elle, à une amorce de télévision éducative et culturelle qui avait fonctionné tant bien que mal de 1963 à 1969 (un projet du président Léopold Sédar Senghor). La radio et la télévision cohabitent donc depuis dans le même organisme, sans véritable synergie.

Depuis la loi de 1992, la RTS est une « société nationale » dont l’objet est l’exploitation et le développement du service public de la radio-télévision. Formellement, elle est administrée par un conseil d’administration de douze membres. Ces derniers représentent divers ministères. S’y ajoutent un député et des personnalités qualifiées. Cette assemblée joue un rôle mineur (ses activités et ses décisions ne sont jamais évoquées). La société est gérée par un directeur général, nommé pour trois ans par le président de la République. C’est lui l’homme fort du système, qui occupe en même temps un poste très exposé et dont les titulaires ont valsé au gré des exigences politiques.
 
La RTS dépend en effet directement du pouvoir politique et, notamment, du Président de la République. Le ministère de la Culture et de la Communication exerce la tutelle administrative. Les interventions, les pressions de tous ordres ne manquent pas. Néanmoins, le Sénégal est un pays démocratique, où la liberté d’expression est garantie. C’est pourquoi la RTS est soumise au contrôle de diverses institutions publiques dont l’objet est de garantir le pluralisme. Il s’agit en particulier du CNRA (Conseil national de régulation de l’audiovisuel), créé en 1991 sous le nom de Haut Conseil de la radio et de la télévision, et réformé en 2005, et de l’Observatoire qui veille à la régularité de l’expression politique lors des élections présidentielles et législatives (l’Observatoire national des élections).
 
Les ressources de la RTS proviennent officiellement de trois sources : une redevance, perçue sous la forme d’une taxe additionnelle à la facture d’électricité, dont le montant est faible, des dotations budgétaires de l’État et des recettes de publicité. Le budget de la RTS est de 11,3 milliards de francs CFA (17 millions d’euros), dont 40 % proviennent de la publicité et 40 % de l’État. Cette somme place la RTS sensiblement  derrière ses homologues du Cameroun ou de Côte d’Ivoire. Comme beaucoup de ses consœurs africaines, la RTS peine à honorer ses fins de mois. On verra plus loin comment la RTS est amenée à faire preuve d’imagination pour pallier l’insuffisance de ses ressources.
 
L’organisation de la RTS est des plus classiques : sous le directeur général, les deux directeurs respectivement de la radio et de la télévision supervisent chacun des directeurs des programmes de chaque média ; le directeur technique s’occupe des réseaux et des équipements ; d’autres directeurs veillent sur les différents pans de l’administration. La RTS emploie environ 900 personnes. Après avoir occupé des locaux au centre-ville de Dakar, la RTS s’est installée dans un quartier un peu plus éloigné du centre, dans des locaux construits et équipés par la coopération japonaise dans les années 1990.
 
Enfin, il faut souligner que la RTS a deux objectifs : la desserte du territoire sénégalais et des auditeurs et téléspectateurs locaux mais aussi la diffusion à l’étranger à l’intention, notamment, des expatriés. On verra plus loin quels moyens la radio et la télévision nationale utilisent pour atteindre ce second objectif, au moins aussi important que le premier aux yeux du pouvoir politique. Ce statut et cette organisation n’ont pas été modifiés lors de la fin du monopole d’État en radio (1991) et en télévision (2007).

Le rôle important de la radio

La radio occupe une place importante au sein de la RTS. Beaucoup d’efforts lui ont été consacrés depuis l’indépendance.
La radio nationale est composée aujourd’hui de quinze stations :

Deux stations nationales :
La Chaîne Nationale
Radio Sénégal Internationale (RSI)

Treize stations régionales  :
Dakar FM
Fatick  FM
Tamba FM
Thiès FM
Diourbel FM
Louga FM
Saint Louis FM, « La Voix du Nord »
Ziguinchor FM
Touba FM
Kolda FM
Kaolack FM
Matam FM
Sedhiou FM
 
Le projet est de couvrir par des radios régionales chacune des quatorze régions administratives du pays. C’est chose faite pour douze régions. La treizième radio, Touba FM, est seulement une radio d’agglomération : Touba est la capitale de la confrérie musulmane mouride et siège d’un important pèlerinage qui rassemble chaque année plus de deux millions de personnes.
 Tamba FM émet en douze langues. 
Si les deux stations nationales émettent plutôt en français et en wolof (la langue la plus parlée au Sénégal), les stations locales se doivent de s’exprimer dans les différents dialectes locaux, dont le nombre peut être important. C’est ainsi que Tamba FM émet en douze langues.

Vingt sites d’émissions assurent la diffusion de la radio dans l’ensemble du pays. Cette diffusion est assurée en modulation de fréquence. La plupart des sites diffusent trois signaux : ceux de la Chaîne Nationale, de RSI et de la station locale.
 
De plus, la Chaîne Nationale et RSI sont disponibles dans toute l’Afrique de l’Ouest, en Europe et en Amérique du Nord par réception satellite, en lien avec la transmission internationale de la télévision sénégalaise, comme on le verra plus loin. Enfin toutes les stations sont en principe disponibles par Internet dans le monde entier, mais en principe seulement, car en réalité cette transmission ne fonctionne pas ou peu, sauf pour RSI.
 
Depuis 1991, la radio nationale évolue dans un contexte de vive concurrence, surtout dans l’agglomération de Dakar, où a fleuri une abondance de radios musicales, religieuses, etc. C’est pourquoi, alors que la plupart des stations locales ont une vocation de lien social pour des populations rurales, Dakar FM, créée en 1990, se veut jeune, urbaine et commerciale. De plus, les bulletins d’information de la radio nationale doivent affronter les nouvelles diffusées par deux médias francophones très puissants et très écoutés qui diffusent en FM sur la région dakaroise : BBC Afrique de l’Ouest et Radio France Internationale (RFI). Toutefois, la radio publique échappe en grande partie aux accusations de sujétion politique et reste un média respecté.
 
À côté de la radio publique, le Sénégal a vu fleurir de nombreuses radios communautaires (entre cinquante et quatre-vingt actuellement), dont l’objectif est de desservir de petites communautés en offrant des informations et des moyens d’expression à des populations plutôt isolées. Des radios rurales, de type associatif, diffusent ainsi des informations climatiques et météorologiques utiles aux paysans. Ce sont des outils d’expression des femmes et des jeunes. Ces radios sont financées par des organisations internationales ou des fonds de pays donateurs et des ONG. Elles se sont constituées en réseau pour obtenir des actions de formation de leurs animateurs, généralement bénévoles, et échanger sur les pratiques. Elles constituent ainsi un vecteur de développement pour des régions et des populations pauvres.

Le lent développement de la télévision nationale

Pendant plus de quarante ans après son lancement, la télévision publique a été confinée à une chaîne unique : RTS 1. Au début des années 2000, une deuxième chaîne a été envisagée sous la forme d’un partenariat avec un partenaire privé : RTS2S, avec une vocation plus culturelle. Les conditions dans lesquelles cette chaîne a émis sporadiquement à partir de 2003, puis plus du tout avant de ressusciter en 2006 sous une forme uniquement privée et devenir 2 STV, une des principales chaînes privées, restent mystérieuses. Cette histoire va connaître un nouveau chapitre à compter de l’automne 2015.

La couverture du territoire par la télévision a été laborieuse. L’essentiel du pays n’a pas été desservi avant 2000 et certaines zones éloignées restent hors de la couverture terrestre. En conséquence, la réception satellitaire est devenue massive et a donc permis un accès aisé à de nombreux signaux étrangers. Dix-neuf sites d’émission couvrent le territoire, avec un passage en TNT programmé à partir de juin 2015.
 
Depuis 1999, une diffusion satellite de RTS 1 est assurée pour l’étranger : par Intelsat 102 pour l’alimentation des émetteurs terrestres et vers le reste de l’Afrique, par Eutelsat 7 A vers l’Europe et par Galaxy 19 vers l’Amérique du Nord. Une diffusion par internet existe également. Les deux chaînes de radio publiques sont également diffusées à l’étranger par ces mêmes vecteurs.
 
RTS 1 émet 24 heures sur 24. Environ 60 % de ses programmes sont en français. Le wolof vient en deuxième position. Les autres langues sont très minoritaires. Il existe cependant deux décrochages locaux, en Casamance et à Tambacounda, dénommées RTS 3 et RTS 4 ou « télévisions zonales », où les langues de ces régions sont plus présentes.
 Il n’y a pas d’argent pour les programmes de fiction, les documentaires ou le cinéma  
La problématique des programmes est la même que dans toute l’Afrique de l’Ouest : la structure assure le financement des nombreuses émissions de plateau, mais il n’y a pas d’argent pour les programmes de stock (fiction, documentaires, cinéma). Il faut donc recourir au barter (l’annonceur achète le programme –par exemple des télénovelas brésiliennes ou des feuilletons turcs — le met à la disposition de la chaîne et se rembourse sur l’affermage d’écrans publicitaires). L’inconvénient de ce système est double : il faut souvent se plier aux exigences de programmation de l’annonceur et cela prive la chaîne de rentrées d’argent en cash. La chaîne loue également ses moyens de production. La chaîne recourt enfin aux programmes offerts par des organismes de coopération internationale, au premier rang desquels figure Canal France International (CFI), mais il y a aussi les Américains, les Allemands, les Iraniens, les Chinois, les Japonais… De plus, il n’y a pas ou peu d’argent pour les producteurs locaux, que RTS 1 encourage à se tourner vers des vecteurs de financement aussi variés que précaires. RTS 1 délivre des « accords de diffusion » et laisse ensuite les producteurs démarcher CFI, TV 5 ou l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie).
 
Émanation du ministère français des Affaires étrangères, Canal France International s’efforce — au travers de diverses missions de conseil et d’une réunion annuelle des directeurs de programmes des télévisions de toute l’Afrique — d’aider à l’émergence d’une véritable culture des programmes et d’une circulation panafricaine de ceux-ci. La RTS  commence d’ailleurs à signer des accords d’échanges avec des télévisions voisines (récemment, la RTI de Côte d’Ivoire).
 
Notons cependant que la part des programmes français, qui avait représenté jusqu’à 60 % du total de la diffusion, a baissé considérablement suite à une alimentation de l’antenne plus diversifiée, à de nombreux talk-shows et à la diffusion, très populaire, du sport national : la lutte. Jusqu’en 2014, CFI fournissait également le résumé en images de l’actualité internationale transmis depuis Paris, aujourd’hui fourni par l’AFP (Agence France-Presse).

La grille de programmes est composée d’émissions de plateau le matin, de séries et de documentaires l’après-midi, de feuilletons avant le Journal télévisé de 20 heures (pic d’audience de la soirée). Le soir, fictions françaises ou africaines, reportages, divertissements et retransmissions de lutte et de football. Le cinéma est plutôt présent en seconde partie de soirée. Le vendredi, s’ajoutent les émissions religieuses musulmanes et, le dimanche, les catholiques.

Quatre défis majeurs

On soulignera quatre défis majeurs, que le service public de l’audiovisuel du Sénégal doit relever : la crédibilité, le passage à la TNT, les contenus et leur mise ne valeur par la modernité numérique.

- Le défi politique de la crédibilité.Les deux élections présidentielles marquées par une alternance politique — celle de 2000 où Abdoulaye Wade a remplacé Abdou Diouf, et celle de 2012 où Macky Sall l’a emporté — ont permis de renforcer , en principe, le système législatif et réglementaire garantissant l’expression du pluralisme des opinions et l’objectivité du service public. Les créations du Haut Conseil de l’audiovisuel (HCA) et de l’Observatoire national des élections (ONEL) ont joué un rôle majeur dans ce processus. De nombreux textes officiels réglementent cette liberté d’expression, garantie par la Constitution et qui font du Sénégal non seulement un pays démocratique mais aussi l’un des rares à avoir connu à deux reprises une alternance politique relativement  paisible.
 La RTS est considérée comme un instrument du pouvoir.  

Il n’en reste pas moins que la RTS est considérée comme un instrument du pouvoir, soumise à toutes sortes de pressions politiques. Il faut certes relativiser car ces pressions s’exercent également et sans fard à l’égard de la presse écrite et des médias audiovisuels privés. Le directeur général de la société nationale est considéré comme un homme de confiance de la présidence de la République, chargé de relayer les mots d’ordre ; et, pendant longtemps, la place de l’opposition sur les ondes publiques a été  réduite à la portion congrue. Le directeur général nommé en 2000 au lendemain de l’élection du président Wade qui avait cru devoir appliquer les promesses d’objectivité de la campagne électorale a été rapidement demis de ses fonctions. Aujourd’hui le signe le plus évident de cette sujétion est la place démesurée accordée sur les antennes aux activités du président de la République. Comme dans d’autres pays d’Afrique, la présidence dispose de ses propres équipes de reportage et fournit clés en mains les sujets, ce qui peut propulser la durée des journaux télévisés de RTS 1 à des longueurs inattendues. D’autres pressions viennent des milieux religieux, en particulier de certaines confréries, ce qui suscite des tensions. Or, l’information au Sénégal comme dans toute l’Afrique, est largement diffusée aujourd’hui par les réseaux sociaux, avec une grande liberté de ton, ce qui est un défi à l’information officielle de la RTS.

- Le défi de la TNT. Le passage de l’ensemble des télévisions d’Afrique à la TNT, qui doit s’effectuer de 2015 à 2020, afin de respecter les règles édictées par l’Union internationale des télécommunications (UIT), se passe, au Sénégal comme ailleurs en Afrique, dans les plus grandes difficultés. Celles-ci concernent largement la télévision publique. Piloté depuis 2012 par un Comité national de pilotage de la transition audiovisuelle numérique, le processus a été officiellement enclenché le 17 juin 2015. Deux multiplex en clair permettant de diffuser vingt-quatre chaînes ont été lancés, qui seront complétés ultérieurement par deux multiplex cryptés. Il semble cependant qu’à cette date une partie minoritaire du territoire soit couverte (régions de Dakar, Thiès, Diourbel et Ziguinchor) et le nombre de décodeurs mis sur le marché largement inférieur aux prévisions.
 
Or, la TNT est vue comme un eldorado par les promoteurs de chaînes privées, qui y voient l’occasion de lancer de nouveaux canaux, gratuits ou payants. Des groupes étrangers sont à l’affut. La concurrence va donc s’accentuer. De plus, les chaînes privées peuvent aisément cantonner leur diffusion à l’agglomération dakaroise, la plus peuplée et la plus rentable sur le plan publicitaire, avec des coûts de diffusion très réduits alors que la RTS doit couvrir l’ensemble du territoire. La TNT représente donc pour la RTS un nombre accru de de chaînes concurrentes, générant une pression encore plus forte sur les ressources publicitaires, et des coûts d’équipement techniques importants. Aucune politique sensée d’accompagnement économique, d’information du téléspectateur pour l’informer des changements de fréquence, n’a été mise en place. De facto, la diffusion analogique continue, sans précisions sur le calendrier d’extinction.
 
Cependant, afin de marquer le lancement officiel de la TNT, une deuxième chaîne de télévision publique, RTS 2, a démarré ses émissions le 17 juin 2015. L’été 2015 est consacré aux émissions religieuses pour la période du Ramadan et à une grille provisoire. Une grille complète doit être mise en place en septembre 2015, avec l’objectif de compléter l’offre de programmes de RTS 1, la RTS 2 étant qualifiée de « chaîne généraliste essentiellement urbaine ».
 
- Le défi des contenus. Quels contenus pour un service public qui se doit de concilier recherche de l’audience, programmes éducatifs pour des populations en voie de développement, maintien de la pluralité linguistique et expression de l’unité du pays ? La télévision sénégalaise s’est beaucoup appuyée jusqu’à présent sur des sources extérieures (programmes français via CFI, dons divers, barter). Elle doit d’abord mettre en place les instruments de production nationale via la production interne et les coproductions, ainsi que participer à la circulation panafricaine de programmes.
 
- Le défi de la modernité numérique. L’organisation de la RTS reste très traditionnelle : radio et télévision bien séparées, à chacun sa rédaction et ses programmes. Le site internet fonctionne correctement pour l’information, mais il y a peu de replay et pas VAD (vidéo à la demande), peu d’information sur les programmes, pas de promotion véritable des antennes. Tout reste à faire pour la diffusion sur les réseaux sociaux. La mise en place d’organisations transversales ou multimédia n’est pas encore envisagée.

Une nécessaire réflexion stratégique

La RTS s’oriente progressivement vers une réflexion stratégique qui lui permette d’affronter les nouveaux défis : elle a déjà permis de (re)lancer sa deuxième chaîne et d’essayer d’y imprimer une vision novatrice des programmes, qui ne pourra se réaliser qu’à condition de disposer enfin d’un véritable budget de programmes et, à l’intérieur de celui-ci, d’un budget d’acquisitions. La création de décrochages télévisés régionaux doit se poursuivre également, avec le lancement de RTS 5 et RTS 6 en 2016.

Des mots d’ordre ont été lancés : plus de proximité, plus de promotion des programmes, respect des horaires et des rendez-vous. Le maintien d’une politique active de formation des personnels chargés des programmes et des journalistes doit également permettre de progresser sur cette voie.

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Crédits photos :
- Xfm Dakar radio interview. The Spider Hill/Flickr

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