L'internet est-il virtuel ?
Philosophie, technique et politique : l'ouvrage de Marcello Vitali Rosati explore les multiples significations du terme « virtuel », souvent convoqué lorsqu'on parle du numérique.
Philosophie, technique et politique : l'ouvrage de Marcello Vitali Rosati explore les multiples significations du terme « virtuel », souvent convoqué lorsqu'on parle du numérique.
S’orienter dans le virtuel débute par une image : celle du marin qui s'éloigne de la côte. La terre disparaît petit à petit et la mer s’ouvre devant soi. Plus aucun point de repère, on est perdu dans l’indéterminé. Jusqu'à ce que l’on ne trouve l'Orient : on s'oriente.
Le virtuel ne s'oppose pas au réel : il est réel.Pourquoi, en d’autres termes, a-t-on des possibles qui se réalisent et d’autres qui ne se réalisent pas, alors qu’ils devraient être tous également possibles et donc réalisables ? Il faut introduire une médiation entre la réalisation et la possibilité de cette réalisation. La virtualité serait ainsi l'interstice, la force qui les unit et les sépare en même temps. Le virtuel est né comme une solution de l'aporie : c’est une force dynamique. Force qui est donc réelle mais encore non actualisée.
Par habitude ou par passion, les coffrets de séries télévisées gardent, plus souvent qu’on ne croit, une place sur les étagères et meubles TV. Leur présence physique peut apparaître rassurante face à la volatilité des catalogues numériques et permet de créer des moments ritualisés, nous explique le sociologue Quentin Gilliotte.
Les enquêteurs et les enquêtrices en société de production audiovisuelle — en « boîte de prod », dans le jargon — sont les petites mains de la grande majorité des documentaires, reportages et magazines diffusés sur les chaînes de télévision. Leur travail est aussi peu valorisé qu’il est précaire.