Peut-on gouverner les algorithmes ?
Comment réguler les algorithmes qui contrôlent la réputation en ligne, les moteurs de recherche et la finance ?
Comment réguler les algorithmes qui contrôlent la réputation en ligne, les moteurs de recherche et la finance ?
De l’importance de tel ou tel site web aux trending topics de Twitter, en passant par les recommandations personnalisées en fonction des internautes, les algorithmes déterminent une proportion grandissante des contenus que nous voyons défiler sur Internet.
La réputation, les moteurs de recherche, la finance…Trois pans particulièrement importants de l’autorité dont les algorithmes s’emparent progressivement selon l’auteur. C’est que ces trois domaines concentrent une part grandissante du pouvoir. La réputation en ligne, loin de se restreindre à notre simple alter ego numérique, constitue une porte d’entrée (ou non) vers l’emploi, un crédit ou encore l’obtention d’un appartement, pour ne citer que ces exemples. Les algorithmes qui la régissent peuvent aussi bien l’embellir que la ruiner, constat aussi vérifiable pour les individus que les entreprises elles-mêmes.
Le secret commercial reste l’un des arguments les plus utilisés par les entreprises pour préserver ces juteuses formules des yeux du grand publicTout comme elle n’a jamais, ou très rarement, vent des arrangements commerciaux tangibles conclus entre Google et les entreprises de notation ou de classement. Brandi comme un étendard, le secret commercial reste l’un des arguments les plus régulièrement utilisés par les entreprises pour préserver ces juteuses formules des yeux du grand public. Doubléde l’invocation du premier amendement , qui protègerait les algorithmes de notation sous couvert de la libertéd’expression, il rend ces entreprises quasiment intouchables par les pouvoirs publics et les tribunaux.
Par manque de prise de conscience, et exception faite des activités de surveillance, les pouvoirs publics ont jusqu’à présent manqué d’emprise par rapport à ces « boîtes noires » aux États-Unis.
Certaines classifications peuvent s’avérer totalement fausses, même au sujet de grands patrons pourtant censés être à l’abriPire : si ces listes sont bel et bien en circulation aux États-Unis, aucun moyen n’existe non plus pour les individus qu’elles concernent de démentir leur exactitude. Une situation d’autant plus inquiétante que certaines classifications peuvent s’avérer totalement fausses, et ce même au sujet de grands patrons pourtant censés être à l’abri : en 2013, Natasha Singer a ainsi révélé que les données d’Acxiom, société pourtant spécialisée dans le Big Data, faisaient de son propre PDG – Scott Howe – un père de deux enfants en lui prêtant des origines italiennes, ce qui était erroné. Si ces qualités ne lui portent pas préjudice, on peut aisément imaginer ce que le fait d’être étiquetté « pédophile » pourrait engendrer pour une personne demandeuse d’emploi.
Bien que les fameux algorithmes secrets le restent, l’auteur parvient à démontrer la façon dont les organisations se dérobent au regard du gouvernement dans les trois grands domaines d’autorité analysés, et propose quelques mesures pour déconstruire les boîtes noires du Big Data.
Retourner l’utilisation des techniques liées au big data contre les grandes entreprisesL’auteur propose donc ni plus ni moins de retourner l’utilisation des techniques liées au big data contre ces grandes entreprises, afin de pouvoir repérer celles qui font un usage anormal des données. Pour ce faire, il envisage l’implication des agences de surveillance elles-mêmes, dont il s’étonne qu’elles puissent surveiller les citoyens et non les entreprises, mais surtout celle de la société civile.
De plus en plus de structures et de personnes proposent des contenus audio natif, qu’il s’agisse de particuliers, studios, journaux, structures privées ou publiques. Mais si les offres se multiplient, une question subsiste : « Mais c’est quoi en fait, un bon podcast ? »