Pour une éthique de la raison numérique
Comment maîtriser le changement de civilisation induit par les nouvelles technologies ?
Comment maîtriser le changement de civilisation induit par les nouvelles technologies ?
Conversations téléphoniques, navigation Internet, achats en ligne, caméras de vidéosurveillance, capteurs biométriques, objets connectés… À partir des flux exponentiels de données que nous disséminons, de manière consciente ou non, une véritable « intelligence de la technique » entend optimiser, fluidifier et sécuriser notre quotidien individuel et collectif. Mais à quel prix ?
Confronté à cette interrogation, Éric Sadin, que l’on pourrait qualifier de « Morozov à la française », constate l’entrée dans une nouvelle ère de la numérisation : celle d’un monde régi par les données, marqué par un glissement de pouvoir des institutions étatiques vers une myriade d’organisations publiques ou privées, pour un changement de civilisation amorcé sans véritable signataire. Ces organisations, à l’instar de Google, spécialiste de l’indexation de l’information, la NSA, figure de proue de la surveillance massive, ou encore Walmart, pour ne citer qu’un géant de la grande distribution, s’adonneraient selon lui à une collecte massive de données, suivant une vision sécuritaire et commerciale du monde.
Depuis le début de la pandémie, les abus contre la liberté de la presse et les journalistes se multiplient partout dans le monde. Si ces atteintes concernent principalement des pays entravant déjà la libre circulation de l’information, comme très récemment au Vietnam où deux journalistes indépendants ont été emprisonnés, on en trouve aussi des exemples dans des pays d’ordinaire moins menaçants.
Les médias français sont-ils aussi divisés qu’aux États-Unis, où se côtoient vérité et « faits alternatifs » ? Éléments de réponse avec Bruno Patino, Dominique Cardon et Théophile Lenoir, auteurs d’une étude d’ampleur sur la polarisation des médias en ligne.
Considérée comme « le lobby le plus influent de l’industrie de l’entertainment » aux États-Unis, la MPAA assure toujours de nos jours la prospérité des grands studios hollywoodiens. Une position dominante qui ne la protège pas des critiques.