Faire dialoguer le lecteur avec les informations. C’est le principe de l’application du site d’information Quartz, lancée début février, qui reprend l’ergonomie d’un service de messagerie. Le site distribue au fur et à mesure de la journée des informations sous la forme d’un message, d’un GIF, d’une photo ou d’un lien. Le lecteur peut ensuite demander à en savoir plus sur telle ou telle information grâce à des réponses prédéfinies, puis être redirigé vers un article complet. Il n’en a pas fallu plus aux médias pour encenser cette innovation. « Quartz réinvente l’information sur mobile », pouvait-on lire dans le quotidien Les Échos tandis que Fortune titrait : « La messagerie est-elle le futur de l’information ? Quartz semble penser que oui ».
Près de 3 milliards de personnes utilisent une application de messagerie. Les plus connues, WhatsApp et Facebook Messenger, comptabilisent respectivement 1 milliard et 800 millions d’utilisateurs. Leurs cousines asiatiques WeChat et Line revendiquent 650 et 215 millions de fidèles.
Ces applications ont dépassé leur simple statut d’alternative aux SMS pour proposer de nombreux services comme commander un taxi ou un plateau de sushis.
C’est sur Line, l’application de messagerie japonaise, que le Wall Street Journal enregistre la plus forte progression de son nombre d’utilisateurs.
La messagerie est, sans conteste, la fonctionnalité la plus populaire et la plus intuitive sur smartphone. Selon une étude du Pew Research Center, qui a analysé les usages sur smartphone de 1 035 volontaires pendant une semaine, 97 % des sondés ont écrit un SMS ou sur une application de messagerie durant cette période. Une fois sur deux, lorsque le centre de recherche appelait ses cobayes pour savoir ce qu’ils avaient fait sur leurs smartphones l’heure précédente, les personnes avaient envoyé un message.
On ne peut pas raisonnablement allouer un journaliste derrière chaque lecteur pour répondre à ses demandes et lui proposer des contenus. C’est là où la technologie du chatbot entre en jeu. Ces programmes dopés à l’intelligence artificielle permettent de simuler, dans une moindre mesure, une discussion avec des humains en réagissant à certains mots-clés ou expressions. La demoiselle nommée Siri, qui vous répond sur vos iPhones, en est un exemple.