Silicon Valley : idéologie et hypocrisies
Le regard sans concession d’une ethnologue sur la Silicon Valley et la célébrité 2.0.
Le regard sans concession d’une ethnologue sur la Silicon Valley et la célébrité 2.0.
« The fundamentals of hypocrisy in Silicon Valley are that everyone says they want to change the world. And that’s true. They want to change the world from one in which they’re poor into one in which they’re rich ».
Changer le monde, oui. Mais à condition de le faire à leur image et surtout pour qu’il leur rapporte beaucoup, beaucoup d’argent.Les nouvelles stars de la mondialisation et du web 2.0, qui travaillent pour Yahoo!, YouTube, Google, Twitter, Microsoft, Facebook et leurs pairs des startups navigant dans ce sillage doré, se prennent pour les super-héros de demain. En toute modestie, sans fausse arrogance, sûrs qu’ils sont de leur destin et de la rectitude de leur jugement pour y parvenir : bientôt ils connecteront tous les hommes et femmes de la planète grâce aux outils numériques créés dans leurs bureaux de la côte Ouest américaine. Ils amélioreront la condition de vie de chacun et, condition sine qua non, cette révolution copernicienne se règlera rubis sur l’ongle : ils y parviendront en devenant les plus riches (en dollars !) de l’univers. Changer le monde, oui. Mais à condition de le faire à leur image et surtout pour qu’il leur rapporte beaucoup, beaucoup d’argent.
L’auteur souligne les dangers de cette sur-exposition médiatique des candidats à la « micro-célébrité ».ils copient les stars du moment (Justin Bieber, Beyonce…) ou les célébrités accros au tweet et au buzz à bon compte (Paris Hilton, MC Hammer…), mais n’en n’ont pas les moyens de protection. Alors que leur statut permet aux professionnels du show-business de préserver leur vie privée en attaquant ceux qui les diffament, nul recours pour les postulants du web 2.0. Qui peuvent aussi plonger, souligne l’auteure dans une anxiété et une paranoïa chroniques dues par exemple à la « peur de ne pas en être » (FOMO, « Fear Of Missing Out »)…
Écrit avec la rigueur du scientifique mais vif et rythmé comme une enquête d’investigation journalistique, l'ouvrage donne un éclairage cru sur la violence de cette société.Écrit avec la rigueur du scientifique mais vif et rythmé comme une enquête d’investigation journalistique, il donne un éclairage cru sur la violence de cette société, sans verser dans le procès à charge. Simplement il rappelle quelques évidences sur la médiatisation de ces succès et sur le système économique sur lequel il repose : combien d’Adams Jackson pour un Bill Gates ? Pour combien de temps encore laissera-t-il les talents féminins, les compétences des minorités, sur le côté ? Ces dividendes sont-ils aussi généreusement redistribués que veulent le faire croire ceux qui les produisent ? En ont-ils véritablement le souhait, malgré l’image progressiste, « authentique », qu’ils donnent à voir ?
Chapitre 1 : « A Cultural History of Web 2.0 » Les concepteurs, animateurs, pourvoyeurs de la seconde génération du web soignent avant tout leur image et leur « statut » online.
cette « authenticité » magique (et qu’ils ont paradoxalement fabriquée), est génératrice de like et autre retweet, comme autant de récompenses narcissiques
Après le choc de la Révolution, l’Église catholique et les croyants présents sur le terrain ont dû réinventer le rôle et le sens de leurs « médias ». Depuis, ils n’ont eu de cesse d’investir les moyens de communication et de réagir ou s’adapter aux évolutions de la société.
« Never complain, never explain. » Elizabeth II a géré ses relations presse d’une main de fer. Retour sur les grands moments médiatiques de son règne avec Adélaïde de Clermont-Tonnerre, directrice de la rédaction de Point de Vue, magazine spécialisé dans l’actualité des familles royales.
TF1 propose un format inédit : un docu-feuilleton en quatre épisodes à l’intérieur des équipes des principaux candidats à l'élection présidentielle. Et ce, avant même le premier tour.