Cliquer sur l'image d'illustration pour lire la vidéo.
Que celui ou celle qui sait lancer un média rentable en deux clics et trois tours de table lève le doigt ! Car s'il y a bien UN sujet qui préoccupe l'ensemble de la presse, c'est celui de son modèle économique. Avec l'arrivée du web, les annonceurs qui autrefois assuraient une bonne partie des revenus ont migré vers d'autres sphères (géants et Net, sites de marques, influenceurs), et une majorité des groupes de presse est aujourd'hui la propriété de personnalités dont l’intérêt pour le journalisme est secondaire par rapport à̀ la défense de leurs propres intérêts et de leur champs d'influence.
Pour assurer leur totale indépendante éditoriale, certains médias optent pour d'autres modèles : sans pub et uniquement avec les abonnés pour les uns, coopératifs et/ou avec un système de dons pour d'autres. Le « membership » (dans lequel on adhère plus qu'on ne s'abonne au titre) est très en vogue actuellement : il prouve qu'il est possible d'inventer des alternatives efficaces en impliquant largement le public au fonctionnement du média.
Pour le Membership Puzzle Project, projet de recherche qui étudie de près ce type de modèle, les modalités d'implication et de suivi varient fortement selon les médias. Une chose est sûre : cela pose de nouvelles questions, comme le degré de dépendance à la communauté, la tentation de faire des contenus qui la conforte dans ses attentes, et prouve par la même que les alternatives ont aussi un revers de médaille. Quand on sait, en plus, que les dépenses en médias sont menacées par une multitude d'autres dépenses (téléphonie mobile, Netflix, etc.), cela questionne par ailleurs notre capacité à payer pour de l'information, et pour quelle information...