Alexandre Hervaud et la Ligue du LOL

« J’étais arrogant, insolent, inconséquent et, oui, un petit con. Mais il y a une différence majeure entre petit con et harceleur », se défend Alexandre Hervaud, licencié en 2019. 

© Illustration : Mathieu Haas

Trolling et châtiment : en finir avec la Ligue du LOL

Il y a cinq ans, éclatait l'affaire de la Ligue du LOL. Examen de conscience d'Alexandre Hervaud, l’un des mis en cause, qui attend des médias qu’ils corrigent le « récit mensonger » publié à l’époque. 

Temps de lecture : 16 min

Le 4 mars 2019, Libération annonçait le licenciement du journaliste Alexandre Hervaud pour « atteinte à l’image du journal », trois semaines après le déclenchement du scandale de la Ligue du LOL par ce même journal. Au cours des cinq années qui ont suivi, Alexandre Hervaud a écrit à des journalistes et des dirigeants d’une dizaine de médias : France Culture, Slate, Mediapart, Le Monde, franceinfo, Arrêt sur images, L’Express, le New York Times, le Guardian, La Revue des médias, ainsi que deux publications universitaires. Aucun de ces courriers ne constituait une candidature ; en revanche, tous portaient une exigence de vérité.

Dans les multiples messages adressés à ces rédactions, Alexandre Hervaud s’est escrimé à « corriger » le « storytelling mensonger » qui s’était imposé : celui d’un « boys’ club » de journalistes qui aurait coordonné des raids de cyberharcèlement au début des années 2010. Il a expliqué que la Ligue du LOL était un groupe Facebook privé, au sein duquel s’échangeaient des liens, des vannes, des moqueries, des ragots — et des adresses de bar où se retrouver. Il en a dépeint à grands traits la composition : une trentaine de personnes, près d’un tiers de femmes, une minorité de journalistes. Il a précisé qu’entre ces derniers, souvent concurrents sur le marché du travail, les relations étaient loin d’être fraternelles.

« Culpabilité par capillarité »

Il a ajouté qu’il ne niait pas les « abus inacceptables » commis par « deux ou trois » personnalités de la Ligue du LOL, mais qu’il ne voyait pas pourquoi quiconque ayant un jour rejoint ce groupe de discussion devrait être comptable des actes de tous les autres membres. Il a souligné que ces « deux ou trois membres problématiques » n’étaient pas journalistes. Dénonçant cette « culpabilité par capillarité », il a rappelé que plusieurs personnes avaient perdu leur emploi uniquement parce que leur nom figurait sur une liste de membres présumés de ce groupe. Et que d’autres, dans le sillage de la « folie médiatique », avaient reçu tellement de messages haineux qu’ils en avaient conçu des pensées suicidaires.

La plupart des médias contactés par Alexandre Hervaud ont ignoré ses arguments. Certains ont pris le parti d’anonymiser les personnes mises en cause dans leurs articles — à défaut d’assurer le contradictoire en les interrogeant — ouvrant ainsi la voie à une forme de droit à l’oubli.

« Que le récit global soit mensonger, ça m’est insupportable »

Il a fallu attendre le deuxième anniversaire du scandale, en 2021, pour qu’un média accepte de jeter un regard critique sur son propre travail : le New York Times. Aurélien Breeden, reporter au bureau parisien du quotidien américain, a pris le temps d’écouter Alexandre Hervaud, puis il a revisité son enquête de 2019, sous la supervision d’un rédacteur en chef du bureau de Londres. Son article bénéficie désormais d’une douzaine de corrections, d’un nouveau titre et de l’avertissement suivant : « Une version antérieure de cet article faisait référence de manière imprécise à des accusations de harcèlement en ligne contre un groupe Facebook appelé la Ligue du LOL. [...] En réalité, seuls certains membres du groupe ont été accusés de plaisanteries obscènes, de photomontages grossiers ou de moqueries répétées, et non le groupe dans son ensemble. »

Alexandre Hervaud a accueilli le mail d’excuses du New York Times avec soulagement. Il a songé que, par honnêteté, les journalistes qui avaient massivement partagé le papier initial se feraient l’écho de ces corrections. Il en a averti Marianne, l’AFP, Arrêt sur images, Le Monde, Le Figaro, Europe 1, Le Point, BFMTV, L’Express, France Inter, Charlie Hebdo, Slate et Télérama. Parmi ces titres, seul le magazine Marianne, qui venait de publier un retour sur ce « raté médiatique qui embarrasse la profession », a jugé utile d’en informer ses lecteurs.

Huit mois plus tard, Arrêt sur images se livrait à son tour à un examen de conscience, publiait des mises à jour et ajoutait un avertissement en tête des articles consacrés à l’affaire : « Ce texte fait partie du dossier “Ligue du LOL”. Il est susceptible, à ce titre, de contenir des approximations et des erreurs. » Pour courageuse qu’elle soit, cette initiative n’a pas fait d’émules.

L’enquête classée sans suite

« Je ne suis pas pour la dépublication des papiers de 2019, il faut qu’ils restent en ligne, expose-t-il. Je suis pour une actualisation incluant les revirements d’un certain nombre de victimes. Moi, je m’en fous que mon nom soit partout. Mais que le récit global soit mensonger, ça m’est insupportable. » Il explique qu’il se sent « un peu comme un médecin victime d’une erreur médicale » : « C’est terrible pour tout le monde, une erreur médicale ; mais quand tu es médecin, il y a une douleur particulière liée au fait que tu comprends les dysfonctionnements qui se sont produits. »

Alexandre Hervaud a une nouvelle fois contacté l’AFP au début de l’année 2023. Il a fait part d’une intuition : au bout de quatre années, l’enquête judiciaire sur la Ligue du LOL devait être close. L’agencier chargé des questions judiciaires a obtenu la confirmation du parquet : l’enquête avait été classée sans suite, un an plus tôt, pour « infraction insuffisamment caractérisée ».

La dépêche publiée dans la foulée a fait l’objet de multiples reprises. Mais le récit d’origine, « la fable » que dénonce Alexandre Hervaud, a continué à circuler. En témoignent les liens drainés par son alerte Google sur le sujet, et ceux qui surgissent lorsque son obsession le pousse à taper « Ligue du LOL » dans la barre de recherche de Facebook, « pour voir ». Souvent, l’affaire qui a provoqué sa chute est amalgamée à des dénonciations de violences sexuelles. Il dit : « Ça fait bizarre de se retrouver dans les mêmes articles que PPDA ou Cauet. »

Révolte

Invariablement, ces lectures alimentent la révolte qui l’anime depuis cinq ans. Sans doute l’a-t-elle empêché de passer à autre chose ; mais il croit qu’elle lui a aussi permis, associée aux traitements médicamenteux, de surmonter le licenciement, les menaces, la psychose, la dépression, le surendettement, l’opprobre persistant — autant d’expériences qu’il n’aurait peut-être pas connues s’il n’avait pas cliqué sur cette notification reçue le samedi 23 octobre 2010 à 15 h 11 : « Vincent Glad added you to the group “La ligue du LOL” ». Ce jeune espoir du journalisme web s’intéresse alors à la nouvelle mouture des « groupes », cet outil permettant de ranger ses amis Facebook en divers sous-ensembles afin d’avoir des conversations plus libres avec chacun de ces cercles. Il en crée deux. Dans le premier, « La ligue des reufs », il convie ses deux petits frères ; dans le second, « La ligue du LOL », il réunit des internautes dont il apprécie l’humour.

Alexandre Hervaud est alors en CDD à Libération, au service Écrans, à portée de vanne de ses idoles, Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts, les pilotes des pages Médias. Il y a glissé un premier orteil en 2008, en stage, à l’issue de ses études d’Info-com à la fac de Nantes. Un de ses profs, Joël Ronez, lui avait donné deux conseils : 1) « Fonce à Paris. » 2) « Inscris-toi sur Twitter. » L’étudiant s’est exécuté. Dans la foulée, il a répondu à des petites annonces sur Monster.fr et décroché son premier emploi : rédacteur pour le site Youhumour. Sa patronne s’appelait Anne Roumanoff. Il aurait pu y faire sa vie. Mais au bout de quatre mois, Libé lui a proposé ce CDD payé au lance-pierre et il est revenu en courant.

Le costume du bouffon

C’est à ce moment-là, au début de l’année 2009, que son e-réputation prend forme. BienBienBien, un site où se dicte la nouvelle coolitude et s’ébauche le journalisme LOL, publie un top 10 des « meilleurs twiterrers français » (le terme « twitto » ne s’est pas encore imposé), en réaction aux classements d’utilisateurs de Twitter qui pullulent à l’époque, truffés de start-upers et de consultants web. La première place de ce tableau d’honneur alternatif est accordée à @AlexHervaud. « AlexHervaud devait être insupportable à l’école : éternel bavardeur, un avis sur tout, parfois méchant avec ses camarades », imagine l’auteur du classement, un certain Vincent Glad — déjà lui. « Avec un débit de 30 blagues par jour, il y a forcément du déchet, ajoute-t-il. Mais on lui pardonne. »

Pour les « forçats de l’info », ces jeunes journalistes chargés d’alimenter les médias en ligne, Twitter fait à la fois office de fil d’actu et de cour de récré. C’est un peu la machine à café de la « méta-rédaction » qu’ils ont parfois l’impression de constituer. Dans cet espace, Alexandre Hervaud endosse rapidement le costume du bouffon. Fils unique d’une dentiste et d’un « enquêteur de sous-préfecture » (qu’il a peu connu), élevé « dans la pampa », en Charente-Maritime, il compte sur ce rôle pour se faire une place dans le microcosme parisien. Être apprécié pour ses tweets plus que pour la qualité de ses articles lui va très bien.

Le journalisme, pour lui, est un plan B. Il voulait faire du cinéma. Passionné de films de genre, fervent lecteur du magazine Mad Movies, il a tourné des courts-métrages sanguinolents et fauchés. Dans l’un d’entre eux, il fait danser Hitler et des cannibales alsaciens dans une forêt. Mais il a raté coup sur coup la Fémis et l’École Louis-Lumière.

Incontinent

L’humour qui le constitue — où s’agrègent Charlie Hebdo et les Monty Python, Monsieur Manatane et les Robins des bois — rencontre l’esprit du temps : le LOL. C’est la fin, croit-on, des blagues et des gimmicks imposés par la télé. « L’esprit Canal » est détrôné, ou plutôt : il peut surgir de partout. Sur Internet, l’horizontalité règne, le dialogue est égalitaire et tous les délires se valent. Sur Twitter, Alexandre Hervaud met les pieds dans le plat et mordille les limites, dézingue les figures d’autorité et tourne en ridicule les esprits sérieux, dans la droite ligne des libelles hebdomadaires qu’il placardait, à Pont-l’Abbé-d’Arnoult, dans le foyer de l’institution catholique où il a effectué toute sa scolarité.

« Sur Twitter, il apparaissait sans filtre, et il y avait une vraie différence avec le garçon un peu timide et très sérieux qu’il était dans la vie », se souvient Isabelle Roberts. Bientôt, les alertes en tout genre et les notifications des applis de médias fourniront un alibi professionnel à son addiction : Alexandre Hervaud se révèle incapable de lâcher son smartphone. Ses collègues, décontenancés par les bêtises qu’il débite et les pans d’intimité qu’il livre, ont beau lui crier « arrête », « ne tweete pas », il est incontinent. Lui a l’impression de baigner dans un milieu qui l’autorise : « Je n’aurais pas eu le même comportement en ligne si j’avais été à La Croix ou au Figaro », dit-il.

Potacheries

Humour noir et potacheries, mèmes grinçants et liens absurdes, punchlines brutales et calembours d’antan, private jokes, clashs théâtraux et prouts verbaux : il tweete à l’emporte-pièce. Ce qui compte, à ses yeux, c’est de faire rire sur le moment. Bons et mauvais mots ne sont pas censés survivre au contexte de leur rédaction. Dans l’architecture et l’usage de ce Twitter émergent, personne n’imagine qu’on puisse un jour relire de vieux tweets : on n’exhume pas du vent. « Mon grand regret, confie-t-il, c’est de ne pas avoir réfléchi à l’époque à la permanence de ce qu’on écrivait. Ce qu’on postait se noyait instantanément dans la masse, c’était évanescent. »

Tandis qu’il relate l’épopée de la loi Hadopi, qu’il rend compte de séries visionnées, par la grâce du téléchargement illégal, avant leur sortie française, et qu’il collectionne les bandes-annonces de films de série B et série Z, il cultive à Libé une ligne pop et web assez éloignée de celle des pages Culture. En 2011, la titularisation qui lui a été promise est remise en cause par l’arrivée de Nicolas Demorand à la direction de la rédaction. Le voilà pigiste. Pour Vodkaster, Le Mouv, Les Inrocks. Joël Ronez, devenu responsable du pôle web d’Arte, le fait aussi travailler : « J’avais besoin de journalistes qui comprenaient profondément Internet. C’était le cas d’Alexandre qui, en plus, avait de l’humour et une empreinte sociale. Sa notoriété en ligne servait celle de nos contenus. » De son côté, le rédacteur en chef de Slate, Johan Hufnagel, offre un refuge à sa chronique consacrée aux bandes-annonces. Lorsque ce dernier est nommé directeur délégué d’un Libé dépeuplé par un énième plan de départs, il fait appel à Alexandre Hervaud pour roder un live d’un nouveau genre.

Dignité

Quand il revient à Libération, en janvier 2015, trois ans et demi se sont écoulés depuis son départ. Le journal a changé. Le monde aussi. Lui, sans doute un peu moins. Sur Twitter, il continue à mélanger les genres et se moquer de tout. Lorsque Marine Le Pen se fait photographier au Parlement européen avec une affichette « Coucou Libé ! », lui pense aussitôt « Coucou, tu veux voir ma bite ? » (un mème issu d’un reportage télé dans lequel une voix off lisait les propos tenus en ligne par un pédophile) et lui répond « avec un dessin de zguègue ». Marine Le Pen réplique : « De mieux en mieux, la presse ! » — phrase qui devient un mème à son tour.

Ce jour-là, Alexandre Hervaud se croit drôle et corporate. Certains de ses collègues se marrent. D’autres lui en veulent de créer des complications inutiles et d’attenter à une certaine idée de la dignité. « Il y a toujours eu un combat entre deux Libé : une forme de journalisme très professionnel, très rigoureux ; et un Libé un plus foutraque, punk, déconnant, assumant un rôle de fou du roi », contextualise Johan Hufnagel. Lui fait la synthèse : il engueule son journaliste en riant. L’année suivante, la direction du journal ne rit plus du tout quand Alexandre Hervaud publie un tweet caricatural sur l’assassinat du père Hamel. Libération attendra le scandale de la Ligue du LOL pour ajouter à sa charte éthique un paragraphe sur les réseaux sociaux.

« Du blanchiment de médiocrité »

« Contrairement à beaucoup de victimes autoproclamées de la Ligue du LOL qui avaient un style ultra-trash mais qui ont nettoyé leur timeline », il regrette de ne pas avoir « fait le ménage » : « Quand l’affaire éclate, mon compte affiche 114 000 tweets. Dans le lot, il y a évidemment des phrases détestables et des blagues navrantes. Mais en 2019, l’histoire a été réécrite : des amabilités 2.0. réciproques sont devenues des attaques unidirectionnelles. » Il considère que « des gens ont fait passer des critiques légitimes de leur travail pour du harcèlement », que d’autres « ont utilisé la Ligue du LOL comme bouc émissaire pour expliquer d’éventuelles déconvenues professionnelles ». Il s’échauffe : « C’est du blanchiment de médiocrité. »

En 2019, une consœur l’a poursuivi pour « dénigrement professionnel, diffamation et harcèlement ». L’assignation a été annulée par le tribunal judiciaire de Paris et la journaliste condamnée à lui verser une indemnité. D’autres internautes, régulièrement tourmentés par des comptes Twitter collectifs (créés, soit dit en passant, plusieurs mois avant la Ligue du LOL), sont convaincus qu’Alexandre Hervaud y a participé. La Revue des médias a interrogé les animateurs de ces comptes. Tous assurent qu’Alexandre Hervaud n’y avait pas accès. Un jour, toutefois, il a été invité à participer à @foutlamerde ; il a aussitôt tweeté le mot de passe ; il a été banni dans la minute. Sa vanité d’humoriste était en jeu : participer à un compte collectif, c’était prendre le risque qu’un autre puisse s’attribuer la paternité d’une bonne vanne.

« Il y a une différence majeure entre petit con et harceleur »

À bientôt 40 ans, attablé en banlieue Est devant un Perrier, il a le mea culpa nuancé : « Je suis désolé d’avoir blessé des gens (si c’est des fachos ou des blogueurs tech suceurs d’Apple, j’en ai rien à foutre) mais je n’ai jamais harcelé qui que ce soit. J’ai eu mon lot de clashs, des engueulades numériques publiques qui pouvaient s’étaler sur plusieurs semaines. L’architecture du réseau poussait à la véhémence et peut-être à l’oubli qu’il y avait des humains derrière les avatars. J’ai semble-t-il contribué à instaurer un climat toxique en ligne. J’étais arrogant, insolent, inconséquent et, oui, un petit con. Mais il y a une différence majeure entre petit con et harceleur. » Il se lève. Pause clope.

Johan Hufnagel, qui a repéré tant de futures recrues sur les réseaux, a chéri la culture du clash : « N’importe qui pouvait venir taper sur ma gueule, sur celle de Nicolas Demorand, Laurent Joffrin ou Xavier Ternisien. Je trouvais ça plutôt frais et sain. » Mais les cibles des clashs n’étaient pas toujours des puissants vis-à-vis desquels se serait justifiée une forme d’irrévérence hargneuse. Surtout, souligne-t-il, « ce qu’on ne voyait pas à l’époque, c’est que quand tu clashais quelqu’un pour le plaisir de faire un bon mot, des centaines de personnes pouvaient se sentir encouragées à t’imiter ». Il reconnaît aujourd’hui que ce mode d’expression a pu véhiculer « une culture de la domination », « une culture oppressive qui a muselé des gens, notamment des jeunes femmes, qui n’ont pas osé prendre la parole ».

Alexandre Hervaud a fini sa cigarette. Après quatre années de chômage, ponctuées de missions en autoentreprise, il a enfin retrouvé un emploi, « dans la com ». L’été dernier, un accord conclu avec Libé a mis un terme au litige qui l’opposait à son employeur depuis son licenciement. Il est resté en contact avec une dizaine d’ex-membres de la Ligue du LOL. Certains ont « tout perdu » et se reconstruisent une existence. D’autres, dont le nom n’est jamais sorti, vivent dans la crainte d’être un jour dénoncés. Plusieurs d’entre eux sont devenus pères. Leur e-reputation ruinée les a conduits à réfléchir au patronyme qu’ils s’apprêtaient à transmettre. Le fils d’Alexandre Hervaud a reçu comme nom d’usage celui de sa mère. Pour s’échanger des bons plans couches et petits pots — quelques blagues aussi — ces nouveaux pères ont créé un groupe WhatsApp. Il leur arrive de penser qu’il ressemble à ce que la Ligue du LOL aurait pu devenir. Son nom ? La Guilde des darons.

Edit le 8 février 2024 : les personnes qui s'étaient déclarées victimes en 2019 et qui ont été interrogées dans le cadre de cet article ont expressément demandé à ne pas être citées.

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