Formé au Centre universitaire d’enseignement du journalisme (CUEJ) de Strasbourg, Nicolas Santolaria est journaliste free-lance. Il tient une chronique hebdomadaire sur la vie de bureau pour les pages l’Époque du Monde et travaille régulièrement pour GQ et Slate.
En 2016, il a publié « Dis Siri. Enquête sur le génie à l’intérieur du smartphone », aux éditions Anamosa. Exploration de l’assistant personnel intelligent d’Apple, ce livre de socio-anthropologie découle d’un travail de formation à la recherche réalisé pour l’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne, sous la direction de la sociologue Caroline Moricot. Y sont explorés à la fois la biographie de l’objet et ses lointains antécédents militaires, les usages émergents et les rites d’interactions particuliers que suscitent ce type de dispositif, ainsi que les éventuelles répercussions sociales qui pourraient être induites par le développement d’interfaces similaires, se présentant sous la forme d’une « personnalité ».
Étudiant au laboratoire du CETCOPRA, Nicolas Santolaria continue à s’intéresser aux interfaces conversationnelles dans le cadre d’un doctorat. Il a, par ailleurs, publié récemment un nouvel ouvrage intitulé "Comment j'ai sous-traité ma vie", aux éditions Allary, plongée au coeur du vaste mouvement de délégation existentielle affectant actuellement l'occident. Des applications mobiles aux services de conciergerie en passant par les offres exponentielles de livraisons, une nouvelle industrie du quotidien propose de prendre en charge des pans entiers de la vie courante et de nous débarrasser ainsi de ses dimensions supposément les moins passionnantes, au point qu'il semble devenu presque possible de vivre sa vie sans la vivre vraiment. Décryptage d'une promesse en vogue, cet ouvrage en souligne également l'envers problématique.