Tristan Mattelart est professeur en communication internationale à l’université Paris-VIII, au sein de l’UFR Culture et communication, et chercheur au sein du Centre d’études sur les médias, les technologies et l’internationalisation (Cemti). Ses recherches portent sur les enjeux politiques, sociaux, économiques et culturels de la transnationalisation des médias et des technologies de l’information et de la communication. Il a notamment publié La Mondialisation des médias contre la censure. Tiers monde et audiovisuel sans frontières (Ina, De Boeck, 2002), Médias, migrations et cultures transnationales (Ina, De Boeck, 2007), Piratages audiovisuels. Les voies souterraines de la mondialisation culturelle (Ina, De Boeck, 2011), Médias et migrations dans l’espace euro-méditerranéen (Éditions Mare et Martin, 2014).
L’avènement du Web a fait naître l’espoir de rééquilibrer les flux de nouvelles internationales. Retour sur les logiques de domination qui structurent la production et la circulation de l’information à l’ère de la mondialisation.
De longue date, les médias transnationaux ont investi les ondes radio et télé de l’Afrique subsaharienne, puis le Web. Des « flux néocoloniaux » ? Pas si simple. Ces flux ont étanché la soif d’information des Africains, avant qu’ils ne mènent leurs propres projets sur ces supports.