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Quel rôle pour les journalistes aujourd'hui ? Alors que l’on reproche aux médias d'être anxiogènes et de trop souvent jouer sur des contenus sensationnels, certaines initiatives font la promotion d'un journalisme qui apaise notre rapport au monde. Qualifié tantôt de journalisme de solution, de réponse, d'impact ou de journalisme constructif, ces approches tendent à insister sur le besoin de ne pas seulement « mettre la plume dans la plaie », mais aussi parler de celles et ceux qui pansent cette plaie. Nina Fasciaux, ambassadrice européenne du Solution Journalism Network, expliquait en juin 2019 au Festival de l'info locale à quel point le public est plus réceptif à l'information quand celle-ci est « orientée solution » : 52 % sont plus enclins à lire plus d'articles du même journal et 60 % à partager l'article.
En France, depuis quinze ans, des structures comme Reporters d'espoir ou Sparknews font l'approche de cette forme de journalisme. À l'étranger, elle est défendue par le Constructive Journalism Network (fondé par Cathrine Gyldensted), le Constructive News Institute (créé par Ulrik Haagerup), le Solution Journalism Network (cocréé par David Bornstein et Tina Rosenberg) ou des structures plus petites comme New6s (en Belgique). À force d'expliquer qu'il ne s'agit pas de faire de la communication ou de ne montrer qu'une facette positive du monde, les journalistes sont de plus en plus nombreux à ajouter cette corde (sensible) à leur arc.