la radio reste le premier média de Francela radio reste le premier média de France, le plus consulté par les Français de tous âges et de toutes catégories socioprofessionnelles. Pour la 24e année consécutive, la radio est considérée par le public comme le média le plus crédible(1). Elle fait preuve d’une bonne santé, avec une diversité et une complémentarité de l’offre proposée par les secteurs commercial, associatif et de service public. Pour Europe 1, France Inter, RMC et RTL, la révolution numérique est porteuse de challenges. Elle permet la démultiplication des contenus et suscite des carrefours d’audience, mais représente un défi pour la radio, car « le web est un univers du visuel, alors que la radio est un univers de l’imaginaire »(2).
Utilisation des médias pour s’informer, Médiamétrie, communiqué de presse du 18 février 2014
Habituées à atteindre les auditeurs où ils se trouvent, les radios veillent aujourd’hui à aller les chercher dans leur univers connecté, notamment via les réseaux sociaux. Ceux-ci représentent des foyers d’audience potentielle, des espaces de propagation par viralité pour leurs contenus, et des lieux de recommandation qui constituent un facteur d’entrée des internautes sur leurs sites.
les stations généralistes pérennisent le modèle broadcast qui fait leur succèsles stations généralistes pérennisent en réalité le modèle broadcast qui fait leur succès depuis des décennies. Le dispositif technique des applications est en effet plus déterministe que celui des sites web : la navigation y est très simple et pratique mais moins libre. La relation avec les auditeurs et internautes est davantage de type unilatéral, de un vers tous, comme à l’antenne. Seuls les commentaires externalisés sont possibles : chaque mobinaute peut partager sur les réseaux sociaux les contenus disponibles sur les applications, et assortir leur publication d’un commentaire. En revanche, aucune fonctionnalité ne permet de poster une réaction directement sur l’application. Ce sont les producteurs, animateurs et journalistes qui proposent des contenus, des rendez-vous, la pratique du picorage étant plus difficile. Ce dispositif est donc facteur de fidélisation, d’autant qu’il limite les possibilités de dispersion des mobinautes, qui ne peuvent naviguer facilement d’une application à une autre. Le principe des notifications, reposant sur une technologie push de communication, conforte encore cette prégnance du modèle broadcast. Enfin, le support mobile (tablette) ou de poche (smartphone), se rapproche du mode de réception traditionnel de la radio sur transistor.
le développement des sites et des applications représente un investissement coûteux mais rentable. Les quatre stations s’appuyant sur un modèle économique de gratuité pour les consommateurs, c’est auprès des annonceurs publicitaires que sont commercialisés les espaces éditoriaux à l’antenne et en ligne. L’exploitation des sites web comme second marché publicitaire au bénéfice des radios est doublement vertueuse.
Jean-Marie CHARON et Patrick LE FLOCH, La presse en ligne, La Découverte « Repères », 2011, 126 pages.
Dans le contexte de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, les élèves de la classe média travaillent sur les images. Sources, prises de vue, compositions, cadrages : les adolescents explorent les questions à se poser devant une photo.