Le pouvoir colombien n'avait pas agi en faveur du cinéma depuis près de dix ans.Le pouvoir colombien n'avait pas agi en faveur du film depuis près de dix ans, avec la première loi sur le cinéma, celle de 2003, qui avait offert des mesures plus concrètes pour le secteur, en complément des dispositions de la Loi générale sur la Culture (Ley general de Cultura) de 1997.
On comptait 147 écrans en 2002, on en compte 749 en 2013.Selon les chiffres de Proimágenes Colombia, observateur privilégié, la fréquentation des salles colombiennes a été en hausse constante depuis l'entrée en vigueur de la loi de 2003. Entre 2007 et 2012, le nombre annuel de spectateurs a pour ainsi dire doublé, passant de 20,7 millions de spectateurs en 2007 à près de 41 millions sur 2012. Mais ce n'est pas le cinéma national qui sort grand bénéficiaire de ce mouvement. Les blockbusters américains noient le cinéma national en occupant de manière inévitable (et quasi sans exception sur la dernière décennie) les cinq premières places (au grand minimum) dans les classements des films les plus vus dans les salles colombiennes. Seule l'année 2008 aura fait figure d'exception, allant jusqu'à l'exploit : le film Paraíso Travel de Simón Brand s'est distingué comme le deuxième film ayant réalisé le plus d'entrées dans les salles colombiennes sur cette année, juste derrière The Dark Knight et devant Kung-Fu Panda.
Les Colombiens n'aiment pas le loisir cinéma. Ils lui préfèrent la télévision, la radio et la presse.S'ils consomment volontiers les films (y compris, bien entendu, ceux destinés aux salles) via leur télévision ou les ordinateurs, ils ne sont pas des aficionados de l'expérience sur grand écran, même si la situation a pu s'améliorer sur les dernières années. En effet, l'évolution des chiffres fait pâle figure face à certains marchés hispanophones. En 2011, alors que la Colombie enregistrait 38 millions d’entrées en salle (soit 0,8 par habitant), le Mexique réussissait à vendre 205 millions de billets de cinéma (soit environ 2 par habitant). En Espagne, où la population est à peu de choses près égale à celle de la Colombie (un peu moins de 50 millions d'habitants), ce sont 98 millions d'entrées en salles qui étaient réalisées. Depuis 2010, la communauté des spectateurs colombiens est moitié moindre que ce qu'elle était en 1998. Et il ne s'agit pas de mettre en cause le prix du billet, qui a suivi une tendance à la baisse sur les dix dernières années. Les Colombiens peuvent aujourd'hui espérer payer la somme plus que raisonnable de 3000 pesos colombiens (soit environ 1,17 euros), dans les salles les plus accessibles, pour s'asseoir dans le noir et devant un grand écran. Mais une enquête datée de fin 2012 confirmait un problème culturel, les consommateurs colombiens plaçant le cinéma en dernière place de leurs préférences en termes de médias, derrière la télévision, la radio, les magazines, Internet et la presse générale.
Fin de projet pour la classe média. Les élèves se réunissent pour regarder les publications des différents groupes, fruits de plusieurs semaines de travail. Podcasts, vidéos, articles : les formats sont multiples et imaginatifs.
Ils ne sont que cinq, mais ils ont publié quelques unes des meilleures enquêtes parues ces derniers mois sur la société française. Des violences sexuelles à l'onde de choc qui a suivi l'assassinat de Samuel Paty, voici comment travaillent les journalistes du bureau du New York Times à Paris.