Publié le 06 décembre 2016
Les castings font l’objet d’accommodements locaux en fonction des tensions sociétales des paysTout comme le lieu de vie, les castings font l’objet d’accommodements locaux en fonction des tensions sociétales des pays. Certaines adaptations rechercheront la représentativité de leur société à travers le métissage culturel et social. C’est le cas du Brésil où les candidats ont des profils diversifiés : six hommes et six femmes provenant de différentes régions, de catégories professionnelles variées, d’une tranche d’âge de 20 à 39 ans, et appartenant à des groupes et styles de vie bien distincts (Noirs et homosexuels par exemple). D’autres versions de Big Brother préfèreront des candidats homogènes. C’est le cas de la Hollande, qui, lors de la première saison, n’a réuni que des blancs. Ou de la version mexicaine où les participants sont issus de la classe aisée et majoritairement de Mexico.
Les Suisses ont découvert la téléréalité à travers Loft Story qu’ils ont vécu comme une menace pour leur identité culturelleLa Suisse est un cas à part, car l’adaptation de Big Brother n’a pas échoué au sens propre. Elle n’a pas eu lieu. Les Suisses ont découvert la téléréalité à travers Loft Story qu’ils ont vécu comme une menace pour leur identité culturelle. La TSR (Télévision Suisse Romande) a alors proposé un programme censé représenter la culture romande : Le Mayen 1903. Le concept ? Une famille doit vivre pendant deux mois dans un chalet de montagne (un mayen) dans le canton du Valais suivant les conditions du début du vingtième siècle (sans eau courante, sans électricité, sans téléphone etc.). L’objectif ? Retrouver les costumes, les objets, les gestes, et le savoir-faire suisse d’autrefois.
DOM-2 est intéressante pour le public russe car tout peut être injuste, comme dans notre vieIl élargit l’explication de façon à faire correspondre la spécificité du programme avec l’identité russe. Puis, il transforme cette adéquation en justification ultime de l’émission, de l’impossibilité d’adapter la bible de Big Brother à la décharge de tout ce qui pourrait choquer, y compris l’utilisation ouvertement revendiquée de l’arbitraire : « Notre vie en Russie est soumise à certaines règles (les lois, les mœurs etc.). Nous les violons sans cesse. […] Notre propension à violer les règles fait que l’on ne peut pas adapter n’importe quelle émission en Russie. Ce fut le cas de Big Brother. Endemol avait élaboré un système de règles, une Bible, qu’il fallait respecter. Quand on a voulu adapter ce format, j’ai beaucoup discuté avec les représentants d’Endemol, parce que je savais que ces règles ne fonctionneraient pas en Russie. Couper l'eau chaude et regarder ce qui va arriver, c’est inutile. Parce que rien n'arrivera. C’est notre vie quotidienne. DOM-2 est intéressante pour le public russe car tout peut être injuste, comme dans notre vie. Et nous avons une règle : violer toutes les règles. Par exemple, un candidat est détesté de tous. Chaque vendredi, ses colocataires ont le droit de l’exclure. Ils votent dans ce sens. Mais soudain la présentatrice annule le vote, de sorte qu’ils doivent exclure l’un de leurs amis. Leur indignation est sans bornes. Mais telle est notre réalité. […]DOM-2 est plutôt basée sur nos fautes que sur des règles... […] DOM-2 est conforme à la mentalité russe. C’est toujours "comprendre" et "pardonner", c’est tellement russe. Et aussi, "cela m’est égal" et "je ne veux rien faire"... »(3).
Les acteurs traditionnels de l'industrie du jeu vidéo sont-ils encore dans la course ? Le modèle dominant semble devenir une offre de service regroupant jeux et communications mobiles. En témoigne le succès des applications asiatiques de messagerie WeChat, KakoTalk et LINE.