De l’utopie à l’ubérisation : comment la Silicon Valley transforme le monde
La sociologue Monique Dagnaud nous plonge dans l’imaginaire politique de la Silicon Valley, celui de l’homme technolibéral et de l’économie collaborative.
La sociologue Monique Dagnaud nous plonge dans l’imaginaire politique de la Silicon Valley, celui de l’homme technolibéral et de l’économie collaborative.
Notre modèle d’organisation sociale a échoué. Les gouvernements ont prouvé leur impuissance et la défiance envers nos politiques ne fait que s’accentuer. Tout n’est cependant pas perdu. Loin dans l’Ouest, prenant ses racines dans la pensée libertarienne et la contre-culture américaine des années 1960, est née la promesse d’un avenir radieux. Celui de la Silicon Valley, berceau de la révolution numérique : free, free speech, free of charge. Vive l’individu autonome, la libre circulation des idées, des informations et le partage désintéressé ! (Grâce au pouvoir émancipateur de la technologie !)
Pour comprendre ce nouveau schéma de pensée, Monique Dagnaud revient d’abord sur la philosophie politique qui a animé la révolution internet. Étape obligée, cette synthèse clinique et attendue de la sociologue demeure néanmoins indispensable pour comprendre ses impacts sur la psyché contemporaine.
La mise en réseaux des individus a favorisé l’émergence d’une culture du soi, de l’échange et de la participation
Sous ce terme fourre-tout d’économie collaborative se cachent cependant des logiques qu’on a du mal à voir coexister. D’un côté, une vision totalement désintéressée, « écologico-humaniste », parfois même altermondialiste. Et de l’autre, la possibilité de capter la valeur de la participation d’une multitude d’individus sans autre contrepartie que de les mettre en relation. Pouvons-nous vraiment comparer Wikipédia ou une Amap à Uber et AirBnB ?
Le capitalisme le plus sauvage a trouvé un terreau fertile dans le « modèle californien »
Au fil des mois, la présence des « gilets jaunes » a semblé tirer à elle toute la couverture médiatique, au détriment d’autres événements. Une impression que confirme une étude menée par l’INA sur la journée du 16 mars, au cours de laquelle se sont déroulés la « Marche du siècle » et l’incendie du Fouquet’s.
L’arrivée de la TNT en Afrique suscite l’attention autour des enjeux pour les États, les éditeurs de contenus, les opérateurs et distributeurs… Mais qu’en est-il de cette révolution numérique du point de vue des publics, souvent oubliés dans les débats sur les médias africains ?
Le Monde sera prochainement le premier média français à s'appuyer sur le service d’abonnement via Google, « Subscribe with Google ». Mais cette relation entre éditeur et géant du numérique profite-t-elle de façon équitable aux deux parties ?