L’intelligence artificielle, nouvelle donne dans la relation entre médias et Big Tech
Avec l’IA générative, les géants du numérique touchent désormais au cœur de métier des médias. Avec quelles contreparties et quelles conséquences ?
Né à Athènes en 1976, Nikos Smyrnaios a obtenu son doctorat en sciences de l'information et de la communication en 2005 à l'université Grenoble-III.
Actuellement il est maître de conférences à l'IUT A de l'université Toulouse-III et membre du Laboratoire d'études et de recherches appliquées en sciences sociales.
Ses travaux et publications portent essentiellement sur les enjeux socioéconomiques et techniques de l'internet. Il est l'auteur de Les GAFAM contre l'internet. Une économie politique du numérique (INA Éditions, 2017)
Il est membre de l’Observatoire des mutations des industries culturelles (OMIC) et du Réseau d’études sur le journalisme (REJ).
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Born in Athens, Greece, in 1976, Nikos Smyrnaios received his Ph.D. in Communication and Media Studies in 2005 at the University of Grenoble-III.
Currently he teaches at the University of Toulouse-III and is a member of the Laboratory of studies and applied research in social sciences (LERASS).
His research and publications focus on the socioeconomic and technical issues of the internet. He is the author of Internet Oligopoly. The Corporate Takeover of Our Digital World, Emerald Publishing Limited, 2018.
He is a member of the Observatory of the cultural industries (OMIC) as well as of the Network of research on journalisme (REJ).
La guerre de l’information ne se limite plus à la propagande conventionnelle. Elle inclut désormais la « déplateformisation » : une privation d’accès aux canaux numériques de diffusion que sont les médias sociaux et les GAFAM.
Google et les éditeurs de presse ont conclu des accords historiques en France et en Australie. Mais ces ententes bénéficient surtout aux grands groupes médiatiques et vont à l'encontre d’une offre d’information véritablement pluraliste.
La suppression du compte Twitter du président américain, et sa suspension temporaire d’autres plateformes ont soulevé des inquiétudes et ont parfois été jugées arbitraires. Mais ces décisions montrent aussi qu’un cadre d’autorégulation a été imposé à ces plateformes par une mobilisation de nature politique.
Les vives tensions de ces dernières semaines entre Donald Trump et Twitter, puis la pression exercée par la campagne #StopHateForProfit sur Facebook font resurgir la délicate question de la modération de la parole politique sur les réseaux sociaux. Qui décide, et comment, de ce qui est visible dans l’espace public numérique ?
Le confinement a fait exploser la consultation de médias, permettant à ces derniers de battre des records d’audience. Mais loin d’avoir révolutionné les usages médiatiques ou socio-numériques, la pandémie a plutôt accentué les mutations à l’œuvre de l’espace public en ligne.
La publication d’une « sextape » attribuée à Benjamin Griveaux, dont sont soupçonnés Piotr Pavlenski et Alexandra de Taddeo, a fait ressurgir le vieux débat de l’anonymat et du pseudonymat en ligne. Malgré des abus possibles, ces formes d’expression historiques doivent être sauvegardées. Nikos Smyrnaios, maître de conférences et contributeur à la revue des médias, livre un plaidoyer en faveur de l’anonymat et du pseudonymat en ligne.
Depuis les « printemps arabes », de nombreux soulèvements populaires ont fait irruption de par le monde, s’appuyant notamment sur les réseaux socio-numériques. La chercheuse Zeynep Tufekci analyse, dans son livre Twitter et les gaz lacrymogènes, les forces et fragilités de cette contestation connectée.
En 15 ans, Facebook est devenu l’arène centrale de l’espace public numérique, et Mark Zuckerberg, son patron, l’un des hommes les plus influents de la planète. Influent, mais controversé. Le média de masse le plus populaire accumule les scandales. Plongée dans les coulisses de cette mutation.
Dans Les GAFAM contre l'internet (Ina éditions), Nikos Smyrnaios analyse la réussite économique de Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft à la fois comme la cause et le résultat d'un nouvel ordre capitalistique néolibéral, qui aboutit à annihiler le projet originel d'Internet. Extraits.
Avec Apple News, Twitter Moments, Instant Articles, Google AMP ou encore Snapchat Discover, les grands acteurs du web cherchent à contrôler l’accès à la presse depuis les smartphones. Tour d’horizon des offres… et des enjeux économiques, journalistiques et politiques.
Les éditeurs de presse en ligne peuvent difficilement se passer de Google ou de Facebook dont ils sont autant concurrents que partenaires. Instant Articles, lancé par Facebook, illustre l’ambiguïté de cette situation.
Depuis quelques années, de nouveaux sites d'information sont apparus sur le web, enrichissant le paysage de la presse locale. Leur foisonnement ne saurait toutefois masquer certaines fragilités.